Un incident insolite a secoué les passagers d’un train SNCF le 21 août dernier : un couple a été verbalisé à cause… des miaulements de son chat. Une histoire qui fait réagir sur les réseaux sociaux, entre indignation et ironie, et qui relance le débat sur les règles de savoir-vivre en voyage.
Le chat, prénommé Monet, voyageait dans une cage adaptée, comme le prévoit la réglementation, et son billet de 7 euros avait bien été réglé. Pourtant, le contrôleur a infligé une amende de 110 euros à ses propriétaires, estimant que l’animal « n’arrêtait pas de miauler » et provoquait des plaintes répétées de voyageurs. Sur le procès-verbal, il est même mentionné un « trouble à l’ordre public », motif surprenant pour un animal de compagnie confiné dans son sac de transport.
Une contravention jugée « injuste et incompréhensible »
La propriétaire de Monet, Camille, affirme que son chat « a un peu miaulé au début du trajet » mais que la sanction reste disproportionnée. Elle dénonce une amende imposée sans qu’on lui propose de la régler immédiatement, ce qui ajoute à son incompréhension. L’affaire, relayée par BFMTV, a rapidement enflammé les réseaux sociaux, où de nombreux internautes s’interrogent : peut-on vraiment sanctionner un animal simplement pour ses miaulements ?
La version de la SNCF
De son côté, la compagnie ferroviaire réfute l’idée d’une verbalisation « parce que le chat miaulait ». Selon elle, c’est la réaction des autres voyageurs, agacés par le bruit, qui a conduit le contrôleur à intervenir. La SNCF précise qu’une solution avait été proposée : déplacer le couple dans une autre voiture plus calme, où de nombreuses places étaient disponibles. Mais face au refus des propriétaires, le contrôleur aurait estimé nécessaire de dresser un procès-verbal.
Une affaire en cours d’examen
Face au tollé suscité par cette histoire, la SNCF a tenu à calmer les esprits. Elle a annoncé que la verbalisation serait réexaminée et que la propriétaire allait être recontactée. L’incident met en lumière la difficulté d’arbitrer entre le respect des règles, la tranquillité des voyageurs et la tolérance à l’égard des animaux domestiques.
Une polémique qui interroge
Au-delà de l’anecdote, l’affaire soulève une question plus large : jusqu’où peut aller la régulation des comportements dans les transports publics ? Si les nuisances sonores sont encadrées pour les passagers, faut-il y inclure les animaux, même transportés selon les règles ? En attendant la décision de la SNCF, le cas de Monet restera sans doute comme un exemple marquant de « verbalisation insolite » dans les trains français.