D’une enfance modeste à la gloire hollywoodienne, en passant par des amours tumultueuses et une renaissance personnelle, Ali MacGraw incarne le parcours d’une femme qui a su traverser les épreuves avec grâce. Son histoire, marquée par le succès, les désillusions et la résilience, est une véritable leçon de vie.
Née en 1939 dans l’État de New York, Elizabeth Alice MacGraw, plus connue sous le nom d’Ali MacGraw, grandit dans une famille modeste où l’art et les difficultés financières se côtoient. Son père, un artiste tourmenté par son passé d’orphelin, peine à vendre ses œuvres, obligeant sa mère à assumer le rôle de pourvoyeuse. Malgré ces tensions familiales et un manque de stabilité, Ali fait preuve d’une détermination précoce.
Elle décroche une bourse pour une école prestigieuse et poursuit ses études au Wellesley College, avant de se lancer dans le monde de la mode à New York. Cette soif d’apprendre et de réussir sera le fil conducteur de sa vie.
De la mode au cinéma : une ascension éclatante
Avant de conquérir Hollywood, Ali MacGraw fait ses premiers pas dans l’univers de la mode. Assistante chez Harper’s Bazaar, elle collabore avec des photographes renommés et se fait remarquer pour sa beauté naturelle et son charisme. Elle passe rapidement du statut de mannequin à celui de styliste, mais son destin bascule en 1968 lorsqu’elle décroche son premier rôle au cinéma.
En 1969, elle remporte un Golden Globe pour son rôle dans Goodbye, Columbus, mais c’est Love Story qui la propulse sur le devant de la scène mondiale. Son interprétation bouleversante de Jenny lui vaut une nomination aux Oscars et fait d’elle l’une des actrices les plus en vue d’Hollywood.
Amours passionnées et sacrifices
Alors que sa carrière atteint des sommets, Ali MacGraw voit sa vie personnelle prendre un tournant inattendu. Mariée au producteur Robert Evans, avec qui elle a un fils, Josh, elle tombe amoureuse de Steve McQueen sur le tournage de The Getaway. Leur relation passionnée fascine le public, mais cache une réalité bien plus sombre.
McQueen, jaloux et possessif, exige qu’elle mette sa carrière en pause. Ali accepte, mais cette décision marque le début de son éloignement des projecteurs. Après leur divorce en 1978, elle tente de revenir au cinéma, mais les rôles se font rares. À Hollywood, où les actrices de plus de 40 ans sont souvent reléguées au second plan, Ali voit peu à peu sa carrière s’effacer.
Une renaissance loin des paillettes
Les années 1980 sont difficiles pour Ali MacGraw. Confrontée à des échecs professionnels et personnels, elle sombre dans l’alcool et la solitude. En 1986, elle prend une décision radicale : elle entame une cure de désintoxication et décide de reprendre sa vie en main.
Elle quitte la Californie pour s’installer à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, où elle adopte un mode de vie plus simple et apaisant. Passionnée de yoga et engagée dans des causes humanitaires, elle retrouve un équilibre loin du tumulte hollywoodien.
Une vie apaisée et engagée
Aujourd’hui, à 85 ans, Ali MacGraw vit une vie sereine et épanouissante. Toujours active, elle participe à des projets artistiques et milite pour la protection des animaux. Bien qu’elle ait quitté le cinéma, elle continue d’inspirer par son parcours et sa résilience.
Son fils, Josh Evans, a suivi ses traces en devenant acteur et réalisateur. Malgré les hauts et les bas, Ali est fière de son héritage et de la famille qu’elle a construite. Elle incarne une leçon de courage et d’authenticité, prouvant qu’il est possible de se réinventer, même après avoir connu la gloire.