Entre rivalité médiatique et critiques virulentes, Cyril Hanouna n’a pas mâché ses mots à propos de l’émission « Quelle époque ! » animée par Léa Salamé sur France 2.
Ce lundi 5 mai sur Europe 1, l’animateur vedette a ouvertement taclé le programme, ses séquences controversées et la posture de sa présentatrice, tout en défendant certains protagonistes visés.
Cyril Hanouna l’affirme sans détour : il ne regarde jamais « Quelle époque ! », le talk-show de France 2 qui monte en puissance depuis sa création. Pourtant, il n’a pas hésité à commenter longuement deux séquences diffusées lors de l’émission du samedi 3 mai, qui ont particulièrement fait parler. Entouré de ses chroniqueurs dans « On marche sur la tête », il est revenu sur les interventions musclées de l’humoriste Paul de Saint Sernin, adressées à Louis Sarkozy et à Nicolas Bedos, deux invités du plateau.
Une vanne sur Louis Sarkozy qui passe mal
L’animateur de C8 n’a pas caché son agacement face à la séquence impliquant Louis Sarkozy, qu’il décrit comme un ami personnel, tout comme son père. Dans une tentative d’humour, Paul de Saint Sernin avait comparé Nicolas Sarkozy à un voleur, sans que la blague ne fasse mouche. Pour Hanouna, la séquence était mal amenée, et il regrette l’absence d’un geste d’apaisement de la part de Léa Salamé, à qui il reproche un manque de maturité dans la gestion de son plateau. « Elle est encore en Ligue 1, elle a du chemin à faire avant la Ligue des champions », a-t-il lancé, fidèle à son franc-parler.
Léa Salamé comparée à Michel Drucker
Cyril Hanouna va plus loin, opposant la posture de l’animatrice à celle de Michel Drucker, modèle de tact et de diplomatie selon lui. Il estime qu’un animateur doit pouvoir désamorcer une tension ou recadrer un humoriste si une vanne ne fonctionne pas. « Moi, j’aurais dit à Paul : elle est nulle ta vanne, excusez-le Louis Sarkozy », avance-t-il. Il juge que Salamé, bien qu’appliquée, n’a pas encore l’expérience ni le réflexe de canaliser les excès en plateau, un rôle qui lui revient selon lui de droit.
Le cas Nicolas Bedos : une séquence jugée limite
La seconde séquence abordée concerne Nicolas Bedos, invité à présenter son livre après deux ans de silence médiatique. Condamné en 2023 pour agressions sexuelles, il a été pris à partie par Paul de Saint Sernin, qui a ironisé sur la notion de consentement en prétendant reverser les bénéfices du livre à une association sans son accord. Une « blague » tendancieuse que Hanouna a jugée déplacée, bien que tempérée par son respect pour le talent de l’humoriste. Il estime cependant que cette intervention aurait pu être évitée au montage, pointant là encore une responsabilité éditoriale.
Une critique générale du talk-show de France 2
Au-delà de ces deux moments, Cyril Hanouna remet en question la qualité globale de l’émission « Quelle époque ! », qu’il considère surestimée. « Ils pensent être en Ligue des champions, mais ils sont encore en Ligue 1, dans le ventre mou », ironise-t-il, en référence au championnat de football. Il déplore le manque de rythme et la légèreté des échanges, évoquant avec nostalgie les émissions de Marc-Olivier Fogiel. Pour lui, la notoriété des invités ne suffit pas à faire un bon talk-show, rappelant que ses propres émissions atteignaient de meilleures audiences avec des intervenants moins prestigieux.
Pour Hanouna, l’émission animée par Léa Salamé manque encore de fond et de nerf. Même si elle réussit parfois à faire le buzz, cela ne garantit pas, selon lui, une vraie puissance télévisuelle. Il en conclut que « Quelle époque ! » a encore besoin de temps et de travail pour s’imposer comme une référence du genre. « Comme on dit en tennis, c’est troisième série… », lâche-t-il en guise de jugement final, laissant peu de doute sur sa vision du programme.