La Drôme est plongée dans l’émotion et le recueillement après deux tragédies routières survenues à seulement quelques heures d’intervalle.
Deux jeunes garçons, âgés de 10 et 13 ans, ont perdu la vie après avoir été percutés à vélo, ravivant le débat sur la sécurité des usagers les plus vulnérables. Ce lundi noir a commencé à Rochegude, petite commune paisible du département, où un enfant de 10 ans a été grièvement blessé après avoir été percuté par un véhicule alors qu’il circulait à vélo. Pris en charge en urgence, il a été transféré à l’hôpital de La Timone à Marseille, mais son état s’est rapidement dégradé. Il a succombé à ses blessures mardi, malgré les efforts des équipes médicales.
Quelques heures plus tard, un second drame s’est joué à Étoile-sur-Rhône. Un adolescent de 13 ans a été violemment renversé au niveau du rond-point de la Charrette Bleue, un carrefour très fréquenté. Lui aussi transporté en urgence absolue, cette fois à l’hôpital de Valence, il est décédé des suites de ses blessures ce jeudi matin. Deux familles, deux communes, deux drames insoutenables.
Un département sous le choc
L’émotion est vive dans la Drôme, où ces deux accidents ont profondément marqué la population locale. Les réseaux sociaux, les mairies, les écoles et les associations sportives ont relayé des messages de soutien aux proches des victimes. Les hommages spontanés se multiplient, témoignant de la stupeur face à la violence de ces événements. Ces deux enfants, pleins de vie, ont vu leur quotidien s’arrêter brutalement au détour d’une route.
L’appel à la responsabilité collective
Face à la gravité de la situation, le préfet de la Drôme, Thierry Devimeux, a pris la parole publiquement, adressant ses « plus sincères condoléances aux familles et aux proches ». Dans un message publié sur Facebook, il a rappelé la nécessité absolue de respecter les règles de sécurité routière, tout en insistant sur la vigilance accrue que chacun doit adopter, en particulier dans les zones où les enfants circulent à vélo ou à pied.
Des drames évitables ?
Ces deux accidents soulèvent de nombreuses interrogations sur l’aménagement urbain, la cohabitation entre automobilistes et cyclistes, et la sensibilisation à la sécurité routière. Rond-points, axes partagés, absence de pistes cyclables : autant de facteurs qui rendent parfois la route mortelle pour les plus jeunes. Dans des territoires ruraux comme la Drôme, où le vélo reste un mode de déplacement privilégié, la prévention apparaît plus que jamais essentielle.
Une prise de conscience à amplifier
Les décès tragiques de ces deux garçons ne doivent pas rester de simples faits divers. Ils rappellent, avec une brutalité insoutenable, que la route reste un lieu de danger permanent, surtout pour ceux qui n’ont ni carrosserie, ni airbag. Associations, collectivités et pouvoirs publics devront redoubler d’efforts pour que la mobilité douce ne soit plus synonyme de mise en danger, mais de liberté en toute sécurité.