Alors que l’enquête sur la disparition tragique du petit Émile reste ouverte, le grand-père de l’enfant, Philippe Vedovini, continue d’être au cœur de l’attention médiatique.
Cette fois, c’est une affaire de diffamation qui relance les débats. Installé à La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, Philippe Vedovini, le grand-père maternel du petit Émile, a récemment obtenu gain de cause devant la justice. L’ostéopathe de profession avait été visé par des accusations graves, lancées sur les réseaux sociaux par une internaute qui s’était fait passer pour une secrétaire de mairie.
Sous le pseudonyme « Eva C. », cette habitante avait prétendu s’appeler Camille Ruffo, usurpant ainsi l’identité d’une employée municipale fictive. Sur la page Facebook « Retrouvons le petit Émile », elle avait publié une série de messages mensongers accusant Philippe Vedovini de violences sur mineurs, d’attouchements, et de fraude à la Sécurité sociale.
Un climat de suspicion autour d’un drame non élucidé
Depuis la disparition du petit Émile Soleil, âgé de deux ans et demi, le 8 juillet 2023 au Haut-Vernet, les spéculations n’ont cessé de croître. Malgré les recherches massives menées dans les Alpes-de-Haute-Provence, seules des traces osseuses ont été retrouvées en mars 2024 par une randonneuse, relançant l’hypothèse criminelle.
Au sein de ce climat chargé d’émotion et d’incertitude, Philippe Vedovini a souvent été décrit dans les médias comme un homme de caractère, parfois autoritaire. Il avait été brièvement placé en garde à vue avec sa compagne et plusieurs membres de sa famille, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour « recel de cadavre » et « homicide volontaire », avant d’être relâché sans poursuite immédiate.
Des propos mensongers qui n’ont pas échappé à la justice
Les messages publiés par Eva C. ont choqué par leur virulence : « Il a tout ce qu’il mérite », écrivait-elle après l’annonce de la découverte du corps d’Émile. Elle ajoutait à ses accusations imaginaires des détails inventés, insinuant une longue liste de méfaits présumés.
L’enquête diligentée pour diffamation a rapidement permis d’identifier la quinquagénaire, qui, dans un premier temps, a nié les faits. Face aux preuves accablantes, elle a finalement reconnu être l’auteure des publications.
Lors de son audience, la mise en cause a invoqué une détresse psychologique, aggravée selon elle par une consommation excessive de médicaments. Son avocate a également évoqué un traumatisme personnel lié à un deuil familial ancien, ce qui aurait, selon la défense, alimenté un comportement impulsif.
Le parquet a requis une amende de 500 euros à son encontre, ainsi qu’un stage de citoyenneté. La partie civile, représentant Philippe Vedovini, a pour sa part réclamé 5 000 euros de dommages et intérêts. Le jugement a été mis en délibéré jusqu’au 2 septembre prochain.