Alors que l’enquête sur le meurtre de la jeune Louise, 11 ans, progresse, un nouveau tournant judiciaire vient bouleverser l’affaire.
Ce mercredi 30 juillet 2025, les parents de l’auteur présumé ont été mis en examen pour non-dénonciation de crime, destruction de preuves et subornation de témoin. Une décision rare et lourde de sens, qui renforce les soupçons d’un silence coupable autour du drame. C’est par un communiqué officiel que le procureur de la République d’Évry, Grégoire Dulin, a annoncé la nouvelle : les deux parents du jeune homme suspecté d’avoir tué Louise ont été mis en examen. Ils sont placés sous contrôle judiciaire, après avoir choisi de garder le silence lors de leur première comparution.
Selon les juges d’instruction, les faits qui leur sont reprochés ne s’arrêtent pas à une simple omission : des soupçons pèsent sur leur possible destruction de documents ou objets liés à l’affaire, ainsi que sur une tentative de pression exercée sur un témoin potentiel.
Une affaire qui bouleverse la France depuis février
Louise, 11 ans, avait disparu le 7 février dernier à la sortie du collège, à Épinay-sur-Orge (Essonne). Son corps avait été retrouvé le lendemain dans le bois des Templiers, à Longjumeau, à seulement quelques centaines de mètres de l’établissement scolaire. Elle avait été poignardée à plusieurs reprises.
Très vite, l’enquête avait mené à Owen L., un étudiant en BTS informatique de 23 ans, arrêté puis mis en examen pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans. Placé en garde à vue, il avait nié toute implication pendant plus de 24 heures, avant de passer aux aveux.
Le récit glaçant du suspect
Dans ses déclarations, le jeune homme évoque une « panique » au moment des faits. Il aurait repéré Louise seule, l’aurait abordée avec le prétexte d’un objet perdu, puis l’aurait conduite dans le bois, sous prétexte de récupérer de l’argent en fouillant ses affaires. Menacée avec un couteau, la jeune collégienne aurait crié, ce qui aurait conduit l’agresseur à « perdre le contrôle » et la poignarder.
Un récit insoutenable, d’autant plus glaçant que quelques jours avant le meurtre, il aurait déjà tenté d’approcher une autre collégienne. Il aurait confié avoir agi sous le coup de l’impulsivité, évoquant un conflit récent lié à une partie de jeu vidéo.
Une responsabilité familiale en question
C’est cette atmosphère troublante, entre préméditation partielle et aveux instables, qui pousse aujourd’hui les enquêteurs à explorer l’attitude des proches du suspect. Les parents, déjà entendus en février, avaient déclaré ne rien savoir des agissements de leur fils. Mais les nouvelles charges qui pèsent sur eux laissent entendre que les magistrats disposent d’éléments laissant penser le contraire.
Plus inquiétant encore, la petite amie du suspect – elle aussi âgée de 23 ans – a été mise en examen pour non-dénonciation de crime. Elle aussi a été placée sous contrôle judiciaire.
Une procédure suivie de très près
Ce nouveau volet de l’affaire soulève des interrogations profondes sur la chaîne de responsabilités, au sein même du cercle intime du suspect. Avait-il confié son geste ? A-t-il été couvert ? Des éléments ont-ils été volontairement dissimulés ? C’est à ces questions que la justice va désormais tenter de répondre.
En attendant, les familles sont confrontées à l’incompréhensible, et l’opinion publique suit avec attention ce dossier marqué par la violence, l’innocence perdue et le silence.