Le corps d’Agathe Hilairet, portée disparue depuis près d’un mois, a été retrouvé ce dimanche dans un sous-bois isolé de la Vienne.
Malgré cette découverte macabre, le mystère autour de sa mort reste entier. Les enquêteurs poursuivent leurs recherches pour comprendre ce qui s’est réellement passé.
Ce dimanche 4 mai, un tournant dramatique a été franchi dans l’affaire de la disparition d’Agathe Hilairet, la joggeuse de 28 ans recherchée depuis le 10 avril. Le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe, a confirmé que son corps avait été retrouvé au sud de la commune de Vivonne, dans un secteur boisé situé en marge des zones déjà explorées. L’endroit, décrit comme un sous-bois discret, a mis un terme brutal à plusieurs semaines de mobilisation intense.
« Les premières constatations ont permis de confirmer qu’il s’agissait bien d’Agathe Hilairet », a déclaré le magistrat. Une identification rapide mais qui n’éclaire pas encore les circonstances exactes de son décès, tant les premiers éléments demeurent incertains.
Une autopsie peu concluante, des analyses en cours
Dès le lendemain de la découverte, une autopsie a été pratiquée. Cependant, les résultats n’ont pas permis de tirer de conclusions précises. « À ce stade, les causes du décès ne sont pas établies », a annoncé Cyril Lacombe. Cette absence d’éléments tangibles accentue l’inquiétude et laisse la famille comme les enquêteurs dans une attente pesante.
Pour autant, l’enquête se poursuit. Des analyses complémentaires ont été ordonnées, notamment des examens toxicologiques et biologiques. Ces investigations s’inscrivent dans le cadre de l’information judiciaire ouverte le 14 avril pour « enlèvement et séquestration contre X », une qualification qui témoigne de la gravité des soupçons qui pèsent autour de cette affaire.
Une mobilisation exceptionnelle pour tenter de la retrouver
Dès la disparition d’Agathe, un dispositif d’envergure avait été mis en place. Pas moins de 100 km² avaient été fouillés, mobilisant une centaine de gendarmes, un hélicoptère doté de caméras thermiques, des plongeurs spécialisés et des drones de reconnaissance. Cette mobilisation, aussi intense que rapide, témoignait de l’urgence ressentie dès les premières heures de la disparition.
La phase opérationnelle des recherches s’était officiellement achevée le 17 avril, après plusieurs jours de battues méthodiques et infructueuses. Toutefois, les efforts n’avaient pas été abandonnés : contrôles routiers, surveillance aérienne et enquête de terrain avaient pris le relais dans l’espoir de faire émerger un indice.
Des restrictions locales mises en place pour faciliter l’enquête
À partir du 30 avril, face à l’absence de résultats concrets, les autorités ont interdit les battues citoyennes ainsi que toutes les activités sportives ou cynégétiques dans les zones boisées concernées, notamment dans le bois de la Brie. L’objectif était clair : éviter toute altération de potentielles scènes de crime ou d’indices dissimulés.
Les automobilistes circulant dans ce secteur avaient été soumis à des contrôles ciblés et à un questionnaire détaillé, visant à identifier les habitudes de déplacement. L’analyse des réponses devait permettre aux enquêteurs de repérer d’éventuels comportements inhabituels ou suspects.
Une affaire qui demeure enveloppée d’ombres
Aujourd’hui, la mort d’Agathe Hilairet soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Qui aurait pu vouloir s’en prendre à cette jeune femme ? A-t-elle été victime d’un acte isolé ou d’un scénario plus élaboré ? L’absence de cause de décès confirmée entretient une incertitude qui pourrait durer encore plusieurs semaines.