Une étape clé a été franchie ce mardi à l’Assemblée nationale : le bureau du Palais-Bourbon a validé la recevabilité d’une procédure visant à destituer le président Emmanuel Macron.
Ce développement marque un moment potentiellement historique, propulsé par un consortium de députés de gauche, malgré un chemin encore semé d’embûches vers une destitution effective.
Le bureau de l’Assemblée nationale, influencé par une majorité de gauche, a transmis à la commission des Lois une proposition de résolution pour destituer Emmanuel Macron, déposée par 81 députés de La France insoumise, des écologistes et des communistes.
Cette transmission s’effectue sans définir de calendrier strict pour le débat, laissant une marge de manœuvre sur le timing de la discussion législative.
Soutien nuancé des socialistes
Malgré l’absence de signatures socialistes initiales sur la proposition, une récente réunion a modifié la posture du Parti socialiste.
Christine Pirès-Beaune, Iñaki Echaniz, et Sophie Pantel, tous membres du PS au bureau, ont approuvé la recevabilité de la proposition, permettant ainsi son avancement.
Cependant, le PS reste divisé, prévoyant de s’opposer à l’adoption finale de la résolution en séance plénière.
L’adoption de cette résolution nécessite une majorité des deux tiers à l’Assemblée, soit 385 voix, un seuil qui paraît actuellement hors de portée.
De plus, les stratégies macronistes pourraient entraver le processus législatif, notamment en influençant le traitement du texte par la commission des Lois pour empêcher son arrivée en débat plénier.
Si la proposition de résolution franchit toutes les étapes à l’Assemblée, elle sera ensuite examinée par le Sénat. Cependant, même si le texte atteint le Sénat, la majorité requise semble difficile à obtenir dans une chambre dominée par la droite et les centristes.
Malgré ces obstacles, la démarche engagée par La France insoumise a déjà marqué un succès symbolique : c’est la première fois sous la Ve République que les députés pourraient débattre de la destitution d’un président en exercice.