Depuis le 1er septembre 2025, un nouveau dispositif bouleverse l’accès à certains traitements du diabète. Désormais, sans justificatif médical spécifique, les patients devront assumer l’intégralité du coût de leur traitement. Cette mesure vise à limiter les détournements liés à l’usage minceur de ces médicaments onéreux.
Désormais, les diabétiques doivent présenter un formulaire médical obligatoire pour obtenir le remboursement de certains traitements comme l’Ozempic®. Sans ce document, rempli par leur médecin, ils devront avancer près de 80 € par boîte. Cette obligation marque la fin de la tolérance instaurée durant l’été et s’applique strictement depuis le 1er septembre.
Pourquoi ce durcissement ?
Ces antidiabétiques appartiennent à la famille des analogues du GLP-1, qui régulent la glycémie. Indispensables pour de nombreux patients, ils réduisent les risques cardiovasculaires et stabilisent le poids. Mais leur effet coupe-faim a provoqué un engouement massif au-delà du cadre médical, notamment chez des personnes cherchant à perdre du poids rapidement. Cet usage détourné, popularisé par certaines célébrités, a contribué à la tension des stocks, au détriment des malades chroniques.
Un contrôle renforcé par l’Assurance maladie
Face à cette situation, l’Assurance maladie et l’ANSM ont mis en place un dispositif de vérification en trois étapes. Depuis juin, le remboursement était conditionné à la présentation du justificatif ; une période de tolérance a permis un remboursement a posteriori. Mais depuis ce 1er septembre, la règle est claire : sans justificatif, aucun remboursement n’est possible. Le pharmacien doit vérifier le document AmeliPro, rempli par le médecin, avant d’appliquer la prise en charge.
Un choix clair entre remboursement et paiement intégral
Si la prescription est faite hors du cadre de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), le médecin doit désormais inscrire la mention « non remboursable » (NR) sur l’ordonnance. Dans ce cas, le patient peut toujours obtenir son traitement, mais à ses propres frais. Cette transparence vise à éviter toute ambiguïté et à responsabiliser l’ensemble des acteurs du parcours de soins.
Les médicaments concernés par la mesure
Quatre traitements sont directement touchés par ce nouveau dispositif :
Ozempic® (sémaglutide)
Trulicity® (dulaglutide)
Victoza® (liraglutide)
PUBLICITÉ:Byetta® (exénatide)
En revanche, les médicaments analogues du GLP-1 dédiés à l’obésité comme Wegovy®, Mounjaro® ou Saxenda® ne sont pas concernés. Non remboursés depuis leur mise sur le marché, ils demeurent accessibles uniquement sur ordonnance, à un coût avoisinant 300 € la boîte.