Elles partageaient tout, depuis des décennies : les repas du dimanche, les rires, les souvenirs d’enfance… Lundi 10 novembre, sur une route de Saône-et-Loire, leur destin s’est brisé ensemble.

Quatre amies inséparables ont perdu la vie dans un terrible accident, plongeant tout un village dans le deuil. Il est environ 17 heures ce lundi soir lorsque le drame se produit sur la départementale 985, entre Charolles et La Clayette, une zone vallonnée et sinueuse où la nuit tombe vite. Dans une Citroën C3, quatre femmes âgées de 70 à plus de 80 ans rentrent d’une rencontre associative. À la sortie d’un virage, leur véhicule croise un 4×4 Toyota, conduit par un homme de 56 ans. Selon la procureure de la République de Mâcon, le conducteur aurait perdu le contrôle pour une raison encore indéterminée, avant de percuter de plein fouet la voiture des quatre amies.
Quatre vies brisées en un instant

L’impact est d’une violence extrême. Les secours, arrivés en nombre — quarante pompiers, deux équipes du SAMU et un hélicoptère —, ne peuvent que constater l’ampleur du drame. Les cinq occupants des deux véhicules sont décédés sur place, malgré les tentatives de réanimation. Les quatre femmes, identifiées comme Alice, Annie, Monique et Paulette, étaient très connues localement. Deux d’entre elles résidaient à La Clayette, où elles participaient activement à la vie associative.
Une émotion immense dans la région

Dans les rues calmes de La Clayette, la nouvelle a provoqué une onde de choc. Ces quatre amies représentaient une génération de bénévoles fidèles, engagées dans des associations culturelles et caritatives. Le maire et plusieurs habitants ont exprimé leur tristesse, évoquant “des femmes joyeuses, toujours prêtes à aider”. Le président du Département de Saône-et-Loire a adressé ses condoléances aux familles endeuillées, rappelant “l’importance de la prudence sur nos routes rurales”.
Une enquête pour comprendre
Une enquête pour homicides involontaires a été ouverte et confiée à la division de la criminalité territoriale de Lille. Les premiers éléments laissent penser que la chaussée humide et la tombée de la nuit ont pu jouer un rôle dans la perte de contrôle du 4×4. Les analyses toxicologiques du conducteur seront effectuées, mais à ce stade, aucun tiers n’est impliqué et la thèse d’un choc accidentel semble privilégiée.










