Alors que la crise sanitaire liée à la dermatose nodulaire contagieuse bovine continue de fragiliser les éleveurs, une nouvelle polémique a éclaté au sein même du réseau agricole.

À Paris, la prise de position ferme de Lionel Candelon, président de la Chambre d’agriculture du Gers, a mis en lumière des tensions profondes sur la manière dont l’État gère cette situation délicate.
Lors d’une assemblée des Chambres d’agriculture affiliées à la FNSEA, une motion relative à la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse bovine a été présentée. Dans ce texte, une phrase a déclenché l’indignation : un passage remerciant le gouvernement “pour son implication” dans la gestion de la crise, alors même que de nombreux éleveurs estiment avoir été abandonnés face à l’épidémie. Pour Lionel Candelon, cette formulation est non seulement déplacée, mais surtout totalement déconnectée de la réalité vécue dans les exploitations du Gers.
Une contestation portée haut et fort à Paris

Présent à Paris pour représenter les agriculteurs de son département, Lionel Candelon a fait entendre une voix dissonante. Selon lui, il est impossible d’approuver un texte qui félicite les autorités alors que les retards, les manques de moyens et les incohérences de gestion ont profondément pénalisé les exploitations bovines. Il a souligné que la motion, en l’état, risquait de donner une image faussée du terrain et d’occulter la détresse des professionnels directement touchés par la maladie.
Une crise mal gérée selon les éleveurs

Depuis l’apparition des premiers foyers, les agriculteurs dénoncent un manque de réactivité de l’État, des protocoles de surveillance insuffisants et des décisions jugées trop tardives pour endiguer la propagation du virus. Pour beaucoup, le gouvernement n’a ni anticipé suffisamment, ni accompagné efficacement les exploitations frappées de plein fouet. Dans ce contexte, les remerciements inclus dans la motion apparaissent comme une provocation.
Un enjeu politique et syndical
Au-delà de la phrase incriminée, la prise de position de Lionel Candelon révèle un débat plus large au sein du réseau FNSEA. Certains responsables souhaitent maintenir une relation de coopération avec les autorités, tandis que d’autres, comme le président gersois, demandent une posture beaucoup plus offensive face aux insuffisances de l’État. Pour Candelon, il est essentiel que les Chambres d’agriculture défendent clairement les intérêts des éleveurs, sans compromis ni ambiguïté.










