Alors que le monde catholique se prépare à faire ses adieux au pape François, une vague de deuil et d’hommages officiels traverse les continents.
Chefs d’États, figures religieuses et citoyens anonymes se préparent à assister ou à suivre les obsèques du pontife, prévues ce samedi place Saint-Pierre au Vatican.
Les drapeaux en berne en France pour saluer une figure mondiale
À la suite de l’annonce du décès du pape François, le gouvernement français a décidé de mettre les drapeaux en berne sur l’ensemble des bâtiments publics samedi, jour de ses funérailles. Cette mesure solennelle, annoncée par Matignon, traduit la reconnaissance de la Nation à l’égard du rôle spirituel et diplomatique qu’a joué le souverain pontife, y compris au sein des relations avec la République française.
Emmanuel Macron écourte son voyage pour assister aux obsèques
Actuellement en déplacement dans l’océan Indien, Emmanuel Macron a modifié son agenda pour pouvoir être présent aux obsèques du pape François samedi à Rome. Depuis La Réunion, il a annoncé sa décision lors d’un point presse : « Nous serons aux obsèques du pape, comme il se doit ». La visite prévue à l’île Maurice vendredi a été reportée, l’Élysée précisant que le chef de l’État rencontrera le Premier ministre mauricien en marge du sommet de la COI à Madagascar. Ce changement témoigne de l’importance accordée à cette disparition sur la scène internationale.
Une délégation argentine de haut niveau autour de Javier Milei
Le président argentin Javier Milei se rendra lui aussi à Rome, accompagné d’une délégation diplomatique exceptionnelle par son ampleur. Parmi les personnalités figurent sa sœur Karina, secrétaire générale de la présidence, ainsi que plusieurs ministres, dont le chef de la diplomatie Gerardo Werthein. Ce retour aux racines sud-américaines du pape François marque un moment symbolique fort, dans un contexte de relations parfois tendues entre le Vatican et les pouvoirs argentins.
L’Allemagne et la Pologne main dans la main dans le recueillement
L’Allemagne et la Pologne enverront leurs plus hauts représentants pour cette cérémonie solennelle. Le chancelier Olaf Scholz voyagera en compagnie du président Frank-Walter Steinmeier, soulignant l’importance accordée à cet événement par la première puissance européenne. Côté polonais, le président Andrzej Duda, fervent catholique, sera également présent avec son épouse. Un jour de deuil national a été décrété en Pologne pour marquer la disparition du Saint-Père.
L’Italie honore son souverain pontife par cinq jours de deuil
En Italie, où se trouve le siège de l’Église catholique, le gouvernement a décidé de décréter un deuil national de cinq jours, du mardi jusqu’au samedi. Le ministre de la Protection civile, Nello Musumeci, a confirmé cette mesure exceptionnelle. Ce geste fort reflète l’impact profond que le pape François a eu sur la société italienne, tant sur le plan spirituel que social, durant ses douze années de pontificat.
Le Royaume-Uni et l’Espagne représentés par leurs plus hautes autorités
Le Premier ministre britannique Keir Starmer sera lui aussi présent au Vatican, rejoignant les dirigeants du monde entier pour cet ultime hommage. Côté espagnol, le roi Felipe VI et la reine Letizia se rendront aux obsèques, témoignant de leur attachement personnel au pape. Dans un discours émouvant, le roi a salué la mémoire du pontife, rappelant son engagement envers les pauvres et sa quête inlassable d’un monde plus juste et fraternel.
Le Portugal décrète un deuil national et mobilise l’ensemble de son gouvernement
Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa, accompagné du Premier ministre Luis Montenegro, fera le déplacement à Rome dès vendredi. Le pays observera trois jours de deuil national, du 24 au 26 avril, et le Parlement portugais rendra hommage au pape à travers une session solennelle, en parallèle des commémorations de la Révolution des Œillets. Pour le président portugais, catholique pratiquant, le pape François a su marquer les croyants comme les non-croyants par la force de son humanité.
Mgr Fonlupt exprime l’émotion de l’Église de France
Dans un communiqué poignant, Mgr François Fonlupt, archevêque d’Avignon, a salué le parcours du pape François avec émotion et reconnaissance. Il rappelle ses paroles fondatrices, ses combats pour la paix, la fraternité, l’écologie, mais aussi sa proximité humaine, qui a bouleversé les codes du Vatican dès son élection en 2013. L’archevêque insiste sur la nécessité de « relire tout ce qu’il a donné » et appelle les fidèles à transformer leur peine en prière et en mémoire vivante.
Vladimir Poutine absent, la Russie distante dans le deuil
À l’inverse de nombreux chefs d’État, le président russe Vladimir Poutine ne participera pas aux obsèques du pape François. Le Kremlin a confirmé qu’aucun déplacement n’était prévu, sans en expliquer les raisons. Ce choix, en pleine période de tensions internationales, illustre la distance diplomatique persistante entre Moscou et le Saint-Siège, malgré les tentatives du pape pour dialoguer avec toutes les puissances, y compris les plus controversées.