Soixante ans après avoir illuminé la scène française aux côtés de son frère, Aïda Aznavour-Garvarentz s’en est allée dans le plus grand calme.
À 102 ans, la sœur de Charles Aznavour laisse derrière elle le souvenir d’une femme discrète, profondément attachée à sa famille et à l’héritage d’un nom devenu légendaire.
Sept ans après la mort de Charles Aznavour, la famille du chanteur pleure à nouveau. Aïda Aznavour-Garvarentz s’est éteinte paisiblement, comme l’a annoncé la Fondation Aznavour dans un communiqué publié ce mercredi 22 octobre. Née en 1923 à Thessalonique, en Grèce, elle incarnait à la fois la mémoire et la douceur d’une fratrie marquée par l’exil et la réussite artistique. La Fondation a salué une femme « empreinte d’amour, de force, de grâce et de dévouement envers sa famille et son héritage », rappelant combien sa présence fut un pilier au sein du clan Aznavour.
Une sœur, un repère, une mémoire vivante
Pour Charles Aznavour, sa sœur n’était pas seulement un lien du sang : elle représentait “un repère constant”, un fil invisible entre passé et présent. Tout au long de sa vie, Aïda l’a accompagné dans l’ombre, gardienne des souvenirs d’enfance et de l’histoire familiale. Le communiqué souligne combien cette proximité était indéfectible : « Ils restèrent proches tout au long de leur vie, Charles évoquant souvent Aïda comme la mémoire vivante de leur famille. » Ses proches, profondément émus, ont exprimé leur gratitude : « Nos cœurs sont lourds de chagrin, mais emplis de gratitude pour les années passées à ses côtés. »
Une vie marquée par l’amour et la musique
Aïda Aznavour a partagé sa vie avec le compositeur Georges Garvarentz, figure majeure de la chanson française. Mariés le 17 septembre 1965, ils formaient un couple uni par la passion de la musique. Garvarentz, de son vrai nom Georges Diram Wem, fut l’auteur de nombreuses chansons à succès pour Johnny Hallyday, Michel Sardou ou encore Sylvie Vartan. Il signa aussi plusieurs bandes originales de films et de séries, laissant une empreinte discrète mais essentielle dans le paysage culturel. Sa mort en 1993, à 60 ans, fut un drame pour Aïda, qui ne cessa jamais de préserver la mémoire de son époux et celle de son frère.