Le sort politique de Marine Le Pen pourrait être scellé ce lundi 31 mars 2025, lorsque le verdict dans l’affaire des assistants parlementaires sera annoncé.
Cette décision pourrait avoir un impact considérable sur sa capacité à se présenter à la présidentielle de 2027, étant donné le risque d’une peine d’inéligibilité. La récente décision du Conseil constitutionnel, qui confirme la constitutionnalité de l’application immédiate de l’inéligibilité pour un cas similaire, complique encore la situation de l’ancienne présidente du Front National.
Contexte juridique tendu
La décision récente du Conseil constitutionnel d’appliquer immédiatement la peine d’inéligibilité à un élu local de Mayotte n’a pas manqué de susciter des inquiétudes pour Marine Le Pen, qui espérait une issue plus favorable. Anne-Charlène Bezzina, maîtresse de conférences en droit public à l’Université de Rouen, précise que cette décision s’inscrit dans une continuité jurisprudentielle, ne faisant qu’un rappel des principes fondamentaux déjà connus par les juges. L’impact de cette jurisprudence sur le cas de Le Pen demeure une source de préoccupation majeure pour elle et ses partisans.
Attaques politiques et critiques envers Macron
Dans un climat déjà chargé, Marine Le Pen ne cache pas son animosité envers le président Emmanuel Macron, qu’elle accuse régulièrement de manipuler les leviers judiciaires contre ses adversaires politiques. Ses récentes déclarations dans Le Figaro attaquent Macron sur sa politique étrangère, notamment sa gestion de la crise ukrainienne. Elle le critique pour sa proposition de préparer la guerre alors qu’une ouverture vers la paix semble se dessiner, une position qu’elle juge alarmiste et inopportune.
Perspectives sur la Russie et l’Europe
Enfin, Marine Le Pen partage ses vues tranchées sur les menaces globales, mettant en avant le danger que représente le fondamentalisme islamiste par rapport à la Russie. Elle critique également l’Union européenne, qu’elle perçoit comme opportuniste dans ses tentatives de renforcer son pouvoir à travers les crises, comme en témoigne son opposition à l’idée d’une armée européenne. Selon elle, une telle armée aurait inévitablement engagé les pays membres dans des conflits internationaux non souhaités, comme en Ukraine.