Peu connu du grand public, le cytomégalovirus (CMV) est pourtant l’une des infections virales les plus répandues.
S’il reste le plus souvent bénin et passe inaperçu chez les personnes en bonne santé, il peut devenir dangereux pour les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. Dans certains cas, il est même responsable de graves complications chez les nouveau-nés.
Un virus silencieux mais persistant
Le cytomégalovirus appartient à la famille des herpèsvirus. Une fois contracté, il reste présent à vie dans l’organisme, parfois sous une forme totalement asymptomatique. La majorité des adultes ignorent être porteurs, car le virus se manifeste rarement par des signes cliniques notables.
Risques accrus pendant la grossesse
Lorsque l’infection survient chez une femme enceinte, le virus peut être transmis au fœtus : on parle alors de CMV congénital. Cette transmission peut entraîner des séquelles importantes : troubles auditifs, retard de développement, microcéphalie ou atteintes neurologiques. Chaque année, des milliers de bébés dans le monde naissent porteurs de ce virus, parfois sans symptômes immédiats mais avec des complications qui apparaissent plus tard.
Les signes à surveiller chez le nouveau-né
Dans les cas symptomatiques, le CMV congénital peut provoquer dès la naissance :
Un faible poids ou une croissance ralentie,
Une jaunisse et des anomalies hépatiques,
PUBLICITÉ:Des convulsions ou des troubles du tonus musculaire,
Des difficultés d’audition ou de vision.
Ces manifestations, lorsqu’elles sont détectées tôt, permettent une prise en charge adaptée. Mais souvent, l’infection reste silencieuse et ses effets ne se révèlent que plus tard dans l’enfance.
Prévention et dépistage
Il n’existe pas de vaccin contre le CMV, mais certaines mesures simples réduisent le risque d’infection, en particulier pour les femmes enceintes :
Bien se laver les mains après un contact avec de jeunes enfants,
Éviter de partager les couverts ou les verres,
PUBLICITÉ:Limiter les baisers sur la bouche des tout-petits.
En cas de suspicion, un dépistage sanguin ou urinaire peut confirmer l’infection et orienter la prise en charge.