Souvent associée aux adolescents humains, la crise de puberté touche aussi nos compagnons à quatre pattes. Moins connue, l’adolescence féline existe bel et bien et peut bouleverser la vie du foyer.
Repérer les signes de cette transition permet de mieux comprendre son chat et d’adopter les bons gestes pour l’accompagner sereinement. Si votre chat vous semble soudainement plus agité, plus indépendant ou plus provocateur, il traverse peut-être sa phase adolescente. Cette période débute généralement autour de 6 à 7 mois, lorsque la puberté s’installe. C’est à ce moment que l’animal devient sexuellement mature : les femelles commencent leurs chaleurs, et les mâles développent des comportements plus affirmés, notamment en marquant leur territoire ou en se montrant plus dominants.
La durée de cette période varie selon les individus et les races. Chez certains chats, elle débute dès 6 mois, alors que d’autres n’en présentent les signes qu’à partir d’un an. L’adolescence féline peut durer quelques mois, voire s’étirer jusqu’à deux ans. Autrement dit, c’est une étape naturelle mais parfois longue, qui demande patience et adaptation de la part des maîtres.
Des comportements nouveaux… et parfois déroutants
L’un des signes les plus fréquents de cette crise est l’explosion d’énergie. Le jeune chat multiplie les courses, grimpe sans retenue, bondit sur les meubles et adopte des attitudes parfois incontrôlables. À ce besoin de dépense physique s’ajoute une curiosité exacerbée, qui pousse l’animal à explorer sans relâche son environnement, quitte à enfreindre les limites fixées.
Les griffades sur les meubles se multiplient, tout comme les tentatives de fugue pour les chats ayant accès à l’extérieur. Ce désir d’indépendance s’accompagne souvent d’un comportement plus affirmé, notamment chez les mâles qui peuvent chercher à s’imposer face aux autres animaux du foyer. Conflits, grognements, voire bagarres avec d’autres chats peuvent alors survenir, alimentés par une tension hormonale difficile à canaliser.
Prévenir les débordements grâce à des aménagements adaptés
Pour traverser cette période sans heurts, le chat a besoin d’un environnement stimulant, mais sécurisé. L’installation de griffoirs dans plusieurs pièces permet de canaliser ses griffades. Un arbre à chat ou des étagères murales offriront des points de vue en hauteur, répondant à son besoin naturel d’observer et d’explorer. Ces installations doivent être stables et solides, car un adolescent félin ne mesure pas toujours les conséquences de ses acrobaties.
Les jeux sont également essentiels : balles, tunnels, jouets interactifs ou objets à chasser contribuent à canaliser son énergie. Le maître doit aussi s’impliquer activement dans cette phase en prenant le temps de jouer avec son chat chaque jour. Ces moments partagés renforcent le lien affectif tout en participant à l’équilibre émotionnel de l’animal.
Poser des limites sans briser la confiance
Même si cette période est marquée par l’instabilité, il est crucial d’imposer des règles claires. En cas de bêtise ou de comportement agressif, un “non” ferme permet de poser une limite sans brutalité. Certains maîtres optent aussi pour la diffusion de phéromones apaisantes, disponibles en sprays ou en diffuseurs, afin de réduire les tensions et rassurer le chat dans son environnement.
Il est également possible d’envisager la stérilisation si le chat ne l’est pas encore, afin de limiter les comportements liés aux hormones comme le marquage urinaire, les miaulements nocturnes ou les fugues. Cette décision, souvent recommandée par les vétérinaires, permet de stabiliser le comportement et de prévenir certaines pathologies.