La scène a sidéré toute une classe : en quelques secondes, un cours de musique ordinaire a basculé dans une explosion de violence.

Au collège Jules-Michelet de Creil, une élève de 16 ans a été violemment agressée par un camarade de 14 ans, provoquant une onde de choc dans l’établissement et relançant les inquiétudes autour des violences scolaires.
Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, les faits se seraient déroulés vers 16 heures, après un échange de mots entre les deux adolescents. Le collégien aurait alors perdu tout contrôle, frappant la jeune fille à plusieurs reprises au visage, avant de la tirer brutalement par les cheveux devant une classe médusée. L’incident, d’une rare violence, s’est déroulé en quelques instants.
En tentant de protéger la victime, le professeur de musique a lui aussi été frappé. Un autre élève, venu en aide ou simplement pris dans la mêlée, a reçu un coup lui provoquant un saignement de nez, aggravant l’effroi dans la salle. La victime principale aurait momentanément perdu connaissance sous l’impact des coups.
Une prise en charge rapide des secours

Les sapeurs-pompiers sont rapidement intervenus et ont évacué l’adolescente de 16 ans vers l’hôpital de Creil. Si ses blessures sont sérieuses, son pronostic vital n’est pas engagé, précise le procureur Loïc Abrial. Elle a été hospitalisée en pédiatrie pour examens et prise en charge.
Alertée immédiatement dans le cadre du Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD), créé pour lutter contre les violences scolaires dans le secteur, la police est intervenue avec rapidité. Le suspect, inconnu des services de police, a été interpellé à 16 h 40, soit moins d’une heure après les faits. Il a été placé en garde à vue.
Une enquête pour violences aggravées

Le parquet de Senlis a ouvert une enquête pour violences volontaires aggravées. Les investigations sont menées par la police judiciaire du commissariat de Creil, qui s’attache à déterminer précisément le déroulé des faits et les motivations du jeune agresseur. Les auditions des élèves présents, du professeur et des personnels devraient permettre d’éclairer ce passage à l’acte particulièrement brutal.
Le procureur Loïc Abrial indique qu’une décision sera prise à l’issue de la garde à vue. Bien qu’inconnu de la justice, le mineur pourrait être déféré au parquet, dans le cadre du dispositif GLTD, afin qu’une mesure éducative adaptée à la gravité des faits soit mise en place. L’objectif : prévenir toute récidive et comprendre l’origine de cet accès de violence.










