Ce mercredi, le président du conseil d’administration de RTE, le gestionnaire du réseau haute et très haute tension, Xavier Piechaczyk, a affirmé sur France Info que « la plupart des risques sont derrière nous » en ce qui concerne les coupures de courant cet hiver.
Il a cependant prévenu de la nécessité « d’être encore vigilant », parce qu’il subsiste » des risques » de tensions » vers la deuxième quinzaine de février « .
D’après le fonctionnaire, ces risques, à ce stade des prévisions, surviendront « si nous traversons une longue et importante période de froid » parce que « le parc nucléaire (disponible) va diminuer » au cours des prochaines semaines.
Diminution de la consommation d’électricité
La mise à jour faite ce mercredi par RTE « confirme le diagnostic de fin décembre », c’est-à-dire que « la situation électrique est désormais nettement plus favorable qu’au début de l’automne. Avec une consommation en baisse, une production d’électricité en hausse, des stocks hydrauliques et gaziers bien remplis et un système d’échange avec les pays voisins parfaitement fonctionnel. En conséquence, » les Français sont mieux préparés à faire face à des situations dans lesquelles les tensions résultent de conditions météorologiques peu favorables ou encore d’aléas techniques sur le parc de production « , précise le document.
Il précise également qu’une baisse au niveau de la consommation d’électricité a été observée « dans des proportions similaires avant, pendant et après les fêtes de fin d’année ». Toujours selon l’opérateur, « il est maintenant établi qu’elle concerne tous les secteurs d’activité et ne s’explique pas seulement, ou principalement, par une baisse de l’activité économique dans l’industrie ». En effet, « les particuliers ont largement réduit leur consommation depuis la fin de l’été, alors que les prix de l’électricité n’ont pas augmenté sur cette période en raison du bouclier tarifaire ».
Le taux de disponibilité des réacteurs nucléaires en hausse
Au cours de l’été 2022, la disponibilité des réacteurs nucléaires était au niveau le plus bas en raison de l’entretien et des réparations, mais elle a remonté au cours des dernières semaines, pour atteindre 71,85% mardi. C’est donc 43 réacteurs sur les 56 que compte le parc nucléaire d’EDF qui ont été connectés au réseau, des niveaux qui n’avaient pas été vus depuis longtemps, d’après les données d’EDF. « Si nous devions rencontrer des tensions sur le réseau, je veux quand même dire que la France est mieux préparée à les gérer », a affirmé le président du conseil d’administration du groupe RTE.