Après près de dix ans de service au cœur du pouvoir français, Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, se prépare à céder sa place à la mi-avril, une transition qui marque la fin d’une époque.
Ce départ, initialement rapporté par Le Figaro et confirmé par Le Parisien, souligne la durabilité exceptionnelle de sa carrière dans cet emploi clé.
Un mandat remarquable
Alexis Kohler a tenu les rênes du secrétariat général de l’Élysée de 2017 à 2025, une longévité qui le positionne parmi les plus persévérants à ce poste, surpassant Dominique de Villepin et juste derrière Jean-Louis Bianco. Sa présence prolongée à ce poste stratégique a non seulement défini mais aussi stabilisé le cours du pouvoir sous la présidence de Macron.
Une figure de l’ombre
Kohler, connu pour sa discrétion et sa loyauté absolue, a été essentiel au concept de « dépassement » politique prôné par Macron. Agissant souvent en coulisses, il a été la continuité du pouvoir, évitant la lumière publique malgré les défis, notamment durant l’affaire Benalla où il a témoigné au Sénat. Cette expérience a renforcé sa décision de rester en dehors du cercle médiatique, refusant des postes de haute visibilité tels que ministre ou chef d’entreprise publique.
Controverses et procédures judiciaires
Malgré sa gestion souvent efficace, Kohler n’a pas échappé aux controverses, notamment avec l’affaire MSC, où il a été mis en examen pour prise illégale d’intérêts. Il a contesté cette accusation, faisant appel de la décision. Il est également cité dans une enquête pour trafic d’influence lors de la fusion entre Veolia et Suez, des accusations auxquelles il répond par des dénégations fermes de toute malversation.
La question de la succession
À son départ, Kohler envisage de rejoindre le secteur bancaire, et bien qu’il n’ait pas confirmé son futur employeur, des rumeurs suggèrent la Société Générale comme possible destination. Pour le remplacer, les noms circulent déjà, avec Emmanuel Moulin et Julien Denormandie parmi les candidats évoqués, illustrant le jeu continuel de chaises musicales dans les sphères du pouvoir.