À Argelès-sur-Mer, une soirée festive s’est muée en drame sanitaire. Plus d’une dizaine de jeunes ont été hospitalisés à Perpignan dans la nuit du 30 au 31 août 2025 après avoir participé à une soirée mousse.
Des brûlures oculaires graves ont été diagnostiquées, provoquant l’ouverture d’une enquête et la fermeture administrative du bar concerné. La fête, organisée à l’Exotik Café, établissement du front de mer d’Argelès-sur-Mer, a tourné court lorsque plusieurs participants ont présenté des symptômes alarmants : cornées brûlées, vision troublée, yeux gonflés. Les médecins parlent de lésions évoquant un contact avec une substance caustique. Certains cas sont jugés suffisamment graves pour craindre des séquelles durables.
L’alerte lancée par l’hôpital
C’est un ophtalmologue du centre hospitalier de Perpignan qui a donné l’alerte, constatant un afflux inhabituel de jeunes patients présentant le même tableau clinique. L’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie a immédiatement été saisie, transmettant ses premières conclusions à la préfecture des Pyrénées-Orientales. En réaction, le préfet a ordonné la fermeture administrative du bar pour une semaine, le temps que des analyses déterminent la composition exacte de la mousse diffusée.
Un établissement déjà sous surveillance
Ce n’est pas la première fois que l’Exotik Café attire l’attention des autorités. Depuis plusieurs années, le lieu fait l’objet de rappels à l’ordre pour non-respect des règles sanitaires ou pour débordements liés aux soirées organisées. En juillet dernier déjà, le bar avait écopé d’une fermeture administrative pour nuisances sonores, finalement réduite à dix jours. Cet incident vient ternir encore davantage la réputation d’un établissement déjà fragilisé.
Premières plaintes et enquête judiciaire
Face à la gravité des blessures, plusieurs victimes envisagent désormais des poursuites judiciaires. Certaines ont déjà déposé plainte après avoir reçu jusqu’à sept jours d’incapacité totale de travail (ITT). De son côté, le parquet de Perpignan a ouvert une enquête pour déterminer l’origine de la mousse incriminée et établir d’éventuelles responsabilités pénales.