Dans une ère marquée par des débats économiques polarisés, la proposition de « taxer les riches » gagne du terrain, et ce, même au sein de l’actuel gouvernement français dirigé par Michel Barnier.
Une contribution exceptionnelle est prévue pour atteindre cet objectif, une mesure qui cible spécifiquement les ménages les plus aisés pour protéger les classes moyennes et les travailleurs modestes.
La nécessité de renflouer les finances publiques a poussé l’exécutif à envisager des mesures drastiques.
Sous la direction de Michel Barnier, le gouvernement a annoncé une contribution exceptionnelle destinée à équilibrer le budget national. Avec un besoin estimé à 60 milliards d’euros pour combler le déficit, cette mesure vise à réduire les aides et à augmenter les recettes.
Le Premier ministre critique ouvertement la gestion des finances publiques par ses prédécesseurs, marquant une rupture avec les politiques de réduction d’impôts menées pendant les années Macron.
Qui est Concerné ?
Cette nouvelle taxe cible les 65 000 foyers fiscaux les plus riches, qui bénéficient déjà du CEHR (Contribution Exceptionnelle sur les Hauts Revenus), représentant seulement 0.325% des ménages français.
Les critères sont clairs : les célibataires doivent avoir un revenu fiscal de référence supérieur à 250 000 euros, et pour les couples, ce seuil monte à 500 000 euros.
Une autre condition stipule un taux d’imposition inférieur à 20%, ce qui limite encore plus le champ d’application de la taxe aux gros optimisateurs fiscaux.
Questions de Moralité et d’Équité
La contribution a été conçue pour cibler ceux qui, grâce à l’optimisation fiscale, minimisent leur contribution fiscale.
Cette pratique, bien que légale, est souvent perçue comme immorale dans un contexte où les classes moyennes, sans les moyens de recourir à des experts fiscaux, portent un fardeau fiscal disproportionné.
Le gouvernement présente donc cette mesure comme un rééquilibrage nécessaire, justifié par les efforts financiers conséquents demandés aux autres couches de la société.
Bien qu’annoncée comme temporaire, avec une échéance prévue pour 2027, l’histoire fiscale française montre que de telles contributions peuvent devenir permanentes.
Le ministère de l’Économie espère récupérer environ 2 milliards d’euros l’année prochaine grâce à cette mesure.
Cet argent constitue une contribution, certes modeste, mais significative vers le rétablissement de l’équilibre budgétaire.