Il avait conquis le public par sa créativité et son sourire. Mais aujourd’hui, l’image de Jean Imbert, vainqueur de « Top Chef » en 2012, vacille sous le poids d’accusations graves.
Plusieurs femmes évoquent des violences psychologiques et un contrôle excessif. Une affaire qui secoue le monde feutré de la gastronomie française.
Révélé au grand public par le concours culinaire Top Chef, Jean Imbert n’est plus uniquement associé à la haute cuisine, mais désormais à des allégations troublantes. Selon une enquête fouillée du magazine Elle, trois de ses anciennes compagnes, dont deux sous anonymat, l’accusent de comportements violents, tant sur le plan verbal que psychologique. Le magazine décrit un « schéma répété, durable et concordant » de contrôle, de dénigrement et de jalousie extrême. Une mise en cause qui jette une ombre sur la carrière d’un chef pourtant auréolé de succès médiatiques.
Une relation marquée par un contrôle coercitif
Parmi les témoignages recueillis, celui de « Zoé » illustre un climat de surveillance constante dans leur relation. La jeune femme, dont le prénom a été modifié pour préserver son anonymat, évoque un quotidien sous emprise. Jean Imbert aurait voulu régenter ses fréquentations, lui interdisant de voir certains amis, particulièrement des hommes, qu’il soupçonnait de nourrir des sentiments pour elle. « Il contrôlait les personnes avec qui je sortais, à quelle heure je rentrais », témoigne-t-elle. Une pression constante vécue comme une tentative de repli et d’isolement.
Le témoignage accablant de Kelly Santos
Plus explicite encore, le récit de Kelly Santos, compagne du chef entre décembre 2023 et janvier 2024, lève le voile sur une relation empreinte de mépris et d’humiliation. Elle se souvient de remarques insultantes à propos de ses choix vestimentaires : « Tu t’habilles comme une pte »*, lui aurait-il lancé. Ces propos, qu’elle rapporte avec douleur, témoignent d’une forme de violence verbale qui dépasse les simples tensions conjugales. La critique du corps, du style, du paraître : autant d’atteintes à l’estime personnelle dénoncées dans de nombreuses affaires de violences conjugales.
Une défense qui cherche à nuancer
Face à la gravité des accusations, Jean Imbert a choisi de répondre par le biais de ses communicants, niant fermement les faits reprochés. Dans une déclaration adressée à Elle, son équipe affirme qu’il s’agit de « névroses ou emportements » présents dans tous les couples, mais qui « ne constituent pas des violences psychologiques ». Le message cherche à contextualiser les échanges, à les relativiser, et à rappeler que la souffrance d’une partie ne saurait suffire à établir un portrait univoque. Une défense prudente, presque clinique, qui tente d’éloigner l’idée d’un comportement systémique.
Des messages privés brandis pour se défendre
Dans une ultime tentative de rétablir son image, le chef étoilé oppose aux accusations une série de messages extraits de leurs échanges privés, où il complimentait son ex-compagne. Parmi ces phrases, on retrouve : « Tu t’habilles comme tu veux », ou encore « Ce qui est génial chez toi est l’intérieur, pas l’apparence ». Des propos qui visent à contredire les allégations de contrôle sur le corps et l’image de l’autre. Mais pour beaucoup, ces extraits ne suffisent pas à dissiper les doutes, tant les témoignages convergent dans leur nature et leur gravité.