Clémentine Célarié n’a jamais eu peur des mots ni des émotions. À 66 ans, l’actrice, aussi libre que lumineuse, continue de surprendre.
Dans une interview parue le 15 mai dans les colonnes de Gala, elle revient avec sincérité sur sa récente rupture amoureuse, mais aussi sur sa vision de l’amour, du couple, du désir… et de la vie. Un témoignage tout en lucidité, traversé par cette énergie indomptable qui fait d’elle une artiste à part.
« Je viens de rompre avec un amoureux », déclare-t-elle d’emblée. Pas de larmes, pas de mélodrame : juste une évidence. « On n’arrivait pas à se voir. J’avais d’autres priorités », explique la comédienne. Une manière sobre et franche de raconter l’éloignement, sans amertume. Et de relativiser : « C’est comme avoir un peu soif : on n’en meurt pas ! » Une phrase qui résume bien son tempérament, à la fois combatif et désarmant de naturel.
Une femme libre qui défie les étiquettes
Clémentine Célarié ne fait rien comme tout le monde, et surtout pas en amour. « J’aime les hommes plus jeunes, c’est vrai, et alors ?« , lâche-t-elle sans détour. Une préférence assumée, loin des normes imposées ou des regards pesants. Et de dénoncer l’obsession sociale du couple : « Encore un conformisme », tranche-t-elle. Ce franc-parler, elle l’utilise aussi pour semer un peu de fantaisie dans le quotidien. Comme lorsqu’elle s’amuse à appeler « Mon amour » un ami dans la rue, « juste pour voir les réactions ». Un jeu avec les codes, un pied de nez aux conventions.
L’amour sans concession
Chez Clémentine, aimer ne rime pas avec compromis. « En amour, il n’y a pas de contrat ni de négociations. C’est tout ou rien ! » déclare-t-elle, affirmant une vision passionnelle et entière du lien amoureux. Et même après les ruptures, elle garde une foi intacte dans l’amour : « Je suis sûre que je me marierai un jour », confie-t-elle. Un rêve qu’elle ne réduit pas à un simple fantasme romantique, mais qu’elle envisage dans la joie, la dérision et la tendresse.
Une cérémonie rêvée, teintée d’autodérision
Clémentine va plus loin, et imagine déjà un mariage en blanc, entourée de ceux qu’elle aime. « Avec mes enfants, mes petits-enfants… et peut-être même mes amants », lance-t-elle dans un éclat de rire. Toujours cette touche d’ironie tendre, qui désamorce le sérieux. « Je dois avoir entre 40 et 50 ans dans mon cœur », ajoute-t-elle. Un âge intérieur qui en dit long sur sa vitalité.
Une actrice engagée, entre scène et résilience
Actuellement à l’affiche du film Connemara de Alex Lutz, Clémentine Célarié s’apprête aussi à fouler le tapis rouge à Cannes. Une présence qui coïncide avec la sortie de son livre autobiographique, Ce feu qui me brûle, publié le 7 mai. Elle y évoque son amour des mots, du théâtre, des émotions… mais aussi son combat contre le cancer du côlon, diagnostiqué en 2020. Aujourd’hui en rémission, elle continue à témoigner, sans pathos mais avec courage, pour libérer la parole.
Une flamme toujours intacte
Célibataire ou en couple, sur scène ou dans la vie, Clémentine Célarié reste fidèle à elle-même. Une femme qui aime, qui rit, qui pleure, qui se bat, qui écrit et qui embrasse la vie avec la même intensité qu’elle joue ses rôles. Elle n’a pas besoin d’être conforme pour exister. Et c’est peut-être ça, le vrai charme de Clémentine : sa manière d’être entière, sans jamais trahir son feu intérieur.