Depuis ses débuts sur TF1 en 2011, « Danse avec les stars » a vu défiler une galerie de jurés et de danseurs, mais s’il y a bien une figure indissociable du programme, c’est Chris Marques.
À la fois passionné, exigeant et haut en couleur, il incarne à lui seul l’exigence artistique derrière le divertissement télévisuel.
Depuis quatorze saisons, Chris Marques incarne la continuité dans un programme en perpétuelle évolution. Tandis que d’anciens jurés emblématiques – à l’image de Jean-Marc Généreux ou de Shy’m – sont venus et repartis, et que d’anciennes danseuses stars comme Fauve Hautot ou Denitsa Ikonomova ont gravi les échelons jusqu’au jury, lui n’a jamais quitté son siège. Cette fidélité est devenue une marque de fabrique, une signature. Il est aujourd’hui perçu comme le gardien de l’esprit originel du show, celui qui ne transige ni avec la technique ni avec l’engagement artistique.
La danse comme révélation intime
C’est à Colmar, en Alsace, que tout commence pour Chris Marques. Né le 16 juin 1978 dans une famille d’origine portugaise, il découvre la danse à 13 ans. Un simple cours bouleverse sa vie : « Quelque chose s’est débloquée en moi », confiait-il en 2024 à Les Dernières Nouvelles d’Alsace. Pour cet adolescent réservé, la danse devient un exutoire, un langage personnel. Ce déclic le propulse vers une carrière fulgurante, marquée en 2003 par un triplé inégalé : champion de Grande-Bretagne, d’Europe et du monde de salsa.
Un palmarès impressionnant, une rigueur intacte
Entre 2003 et 2006, Chris Marques règne sur la salsa mondiale. Triple champion du monde avec sa partenaire Jaclyn Spencer, il devient une figure incontournable du circuit. Et même s’il a quitté les parquets de compétition, il est toujours animé par la même flamme. Aujourd’hui chorégraphe et metteur en scène, il transmet sa vision sans compromis. Sa rigueur, il l’explique par l’exigence physique et mentale qu’impose son art : « Un danseur se lève tous les jours avec des douleurs… pour bien faire, se fait mal tous les jours. »
Le juré qui ne joue pas de rôle
Sur le plateau de Danse avec les stars, Chris Marques ne fait pas de cinéma. Derrière son humour grinçant et ses fameuses vestes à paillettes, se cache une volonté claire : rendre justice à l’effort fourni par les candidats. En février dernier sur C à vous, il ironisait sur sa sévérité : « Je suis naturellement de mauvaise humeur », plaisantait-il. Pourtant, il insiste : il ne joue pas un personnage. Son exigence est réelle, enracinée dans un profond respect pour la danse.
Une entrée imprévue… et une polémique persistante
Fait méconnu, Chris Marques n’était pas censé être juré. Initialement recruté comme directeur artistique, il l’a confié dans une interview récente à Alix Grousset : « On m’avait dit clairement : tu ne seras pas juge. » Mais après une suggestion sur le stylisme de l’émission, tout bascule. Convoqué par la production, il s’attendait à être licencié. À la place, on lui annonce qu’il devient le troisième juge. Un retournement de situation qui ne s’est pas fait sans heurts.
Une nomination qui a laissé des traces
Le poste qu’il obtient alors était déjà promis à une célébrité. Si Chris Marques ne révèle pas son nom, il confie que cette personne lui en a longtemps voulu. Elle aurait cru qu’il avait manœuvré en coulisses pour lui ravir la place. « Ce n’est pas ma méthode de fonctionnement », insiste-t-il. Malgré des échanges apaisés depuis, le malentendu a laissé une rancune tenace, preuve que dans l’univers impitoyable de la télévision, les apparences peuvent engendrer des blessures durables.