Entre 2022 et 2024, les augmentations des tarifs du gaz et de l’électricité ont poussé de nombreux Français à adopter des mesures d’économie d’énergie.
En parallèle, le chèque énergie, une aide de l’État lancée en 2018, est devenu un soutien financier crucial pour les ménages éligibles.
Cependant, la suppression de la taxe d’habitation soulève des défis significatifs pour le maintien de ce dispositif en 2025.
Depuis plusieurs années, le contexte énergétique en France est marqué par des hausses notables des prix de l’énergie.
Ces augmentations ont contraint les ménages à modifier radicalement leurs habitudes de consommation pour alléger leurs factures.
Parallèlement, l’aide apportée par le chèque énergie, variant entre 48 et 277 euros, représente une bouée de secours pour les foyers les plus modestes.
Ce soutien est alloué sans démarche préalable, grâce aux données fiscales des bénéficiaires, qui se basaient historiquement sur la taxe d’habitation de l’année N-2.
Bouleversements administratifs à venir
La disparition de la taxe d’habitation en tant que base de calcul pour l’éligibilité au chèque énergie risque de compliquer la distribution de cette aide en 2025. Ce changement oblige l’administration à repenser l’attribution de l’aide, qui se faisait automatiquement.
En 2024, les critères ont déjà été ajustés : les ménages éligibles en 2023 ont continué à recevoir l’aide automatiquement, tandis que les autres ont dû se manifester via un guichet en ligne.
La transition vers un nouveau système basé sur les points de livraison (PDL) est envisagée pour permettre une identification plus directe des ménages par leurs compteurs.
Le gouvernement envisage de recourir au numéro de PDL des ménages pour déterminer l’éligibilité au chèque énergie dès 2025.
Ce changement signifierait que les bénéficiaires potentiels devraient activement fournir leur numéro lors de la déclaration de revenus.
Cette nouvelle procédure rompt avec le caractère automatique du dispositif et pourrait réduire le taux d’utilisation, particulièrement parmi ceux qui sont déjà défavorisés ou confrontés à l’illectronisme.