Anouk Grinberg, actrice française engagée, se trouve au cœur de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Alors qu’elle assistait au procès de Gérard Depardieu pour apporter son soutien aux victimes présumées, elle a été remarquée pour son cri de stupéfaction qui l’a fait sortir de la salle. Ce geste n’a fait qu’affirmer sa détermination, visible aussi dans la sortie imminente de son livre « Respect », à paraître le 3 avril chez Julliard.
Un Combat Continu
Dans une interview récente pour Le nouvel Obs, Grinberg a partagé ses expériences douloureuses avec Bertrand Blier, le père de son fils. Elle détaille une relation marquée par le contrôle et la manipulation, Blier agissant en « propriétaire » de sa personne, l’obligeant à incarner ses fantasmes à l’écran. Cette domination s’est intensifiée lors de leur dernier film ensemble, Mon homme, où selon elle, Blier a franchi toutes les limites acceptables.
Révélation sur des Scènes Controversées
L’actrice a également évoqué des souvenirs perturbants liés à d’autres réalisations de Blier, notamment une scène dans Merci la vie impliquant Charlotte Gainsbourg, qui a profondément marqué Grinberg. Elle regrette de ne pas avoir pris conscience plus tôt de la nature problématique de telles scènes, qui, loin de dénoncer les violences, semblaient les masquer ou les banaliser.
Prise de Conscience et Dénonciation
Avec le recul, Grinberg reconnaît la violence inouïe dans certaines œuvres cinématographiques, particulièrement celles qui semblent justifier ou dissimuler les comportements pédophiles. Elle cite l’exemple de Beau-Père, où la représentation d’une jeune fille est utilisée pour projeter des justifications abusives, typiques des agresseurs d’enfants. Cette prise de conscience tardive l’aide aujourd’hui à articuler un discours plus clair contre ces pratiques dans l’industrie cinématographique.