Anne Hidalgo, maire de Paris, revient sur son parcours politique dans un livre intitulé Résister, le pari de l’espoir.
Alors qu’elle a annoncé ne pas briguer un troisième mandat en 2026, elle se confie sur les épreuves traversées, notamment sa défaite cuisante à la présidentielle de 2022, et partage des réflexions profondes sur la vie et la mort en politique.
Un livre pour raconter son combat
Dans Résister, le pari de l’espoir, publié ce mercredi 12 mars aux éditions de l’Observatoire, Anne Hidalgo livre un témoignage poignant sur son engagement politique. Elle consacre un chapitre entier à « la vie et la mort en politique », un univers où, selon elle, « on vous dit : ’je te tue. Tu meurs, tu ne te relèves plus’ ». Des mots forts qui illustrent la dureté du milieu politique, qu’elle a expérimentée à maintes reprises.
La défaite de 2022 : une épreuve douloureuse
Lors de son passage dans C à vous sur France 5, Anne Hidalgo a évoqué avec franchise son score de 1,7 % à l’élection présidentielle de 2022. « Le score de 1,7 % était extrêmement dur et violent à assumer », a-t-elle reconnu. Malgré cette défaite, elle assume pleinement sa campagne, tout en partageant la responsabilité avec son parti. « Je ne l’assume pas toute seule, je le partage volontiers, même si j’ai évidemment conduit cette campagne », a-t-elle précisé.
Une leçon de vie venue d’Ukraine
Après sa défaite, Anne Hidalgo a trouvé du réconfort dans un voyage en Ukraine. « Je suis partie en Ukraine. Le premier tour, c’était le 10 avril et le 14 j’étais à Kiev avec Vitali Klitschko, le maire, dans une ville assiégée, en guerre. Je suis partie à Boutcha. J’ai vu les chars russes arrêtés », a-t-elle raconté. Ce séjour lui a offert une perspective nouvelle. Klitschko lui a confié : « En politique, on ne meurt que quand on ne combat pas. La seule mort qui existe, c’est quand ton cœur s’arrête de battre. » Une leçon qu’elle qualifie de « magnifique ».
Le Parti socialiste et les défis de la gauche
Interrogée sur le soutien (ou son absence) du Parti socialiste lors de sa campagne, Anne Hidalgo a refusé de pointer du doigt. « Je ne reproche rien à personne. J’ai été candidate parce que je l’ai décidé à un moment où j’ai considéré que mon parti était à terre », a-t-elle expliqué. Elle a également critiqué l’idée d’une candidature unique derrière Yannick Jadot, affirmant que cela aurait signé la fin du Parti socialiste.
Une gauche sans Mélenchon ?
Anne Hidalgo reste convaincue que la gauche peut gagner sans Jean-Luc Mélenchon. « Il est une impasse pour la gauche », a-t-elle déclaré, soulignant la nécessité d’un mouvement plus large pour rassembler la société. Pour elle, la victoire de la gauche passe par une refonte de son projet et une meilleure connexion avec les aspirations des citoyens.
Alors qu’elle prépare sa sortie de la mairie de Paris en 2026, Anne Hidalgo laisse derrière elle un héritage marqué par des combats et des défis. Son livre, tout comme ses déclarations, révèlent une femme politique résiliente, prête à tirer des leçons de ses échecs et à continuer de croire en l’espoir. Son parcours, bien que tumultueux, reste une source d’inspiration pour ceux qui croient en la force de l’engagement politique.