Le procès Jubillar, l’un des plus suivis de ces dernières années, a connu son dénouement provisoire le 17 octobre 2025.
Cédric Jubillar, reconnu coupable du meurtre de son épouse Delphine, a été condamné à trente ans de réclusion criminelle. Pourtant, la défense ne renonce pas : un nouveau procès en appel se profile déjà à l’horizon.
Le jury de la cour d’assises du Tarn a tranché après quatre semaines de débats intenses. Cédric Jubillar, 38 ans, a été reconnu coupable du meurtre de sa femme, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines. Aucun corps n’a jamais été retrouvé, et l’accusé a toujours nié les faits. Mais pour les jurés, les éléments de l’enquête ont suffi à établir sa culpabilité. Le plaquiste a donc regagné la prison de Seysses, près de Toulouse, où il était déjà détenu depuis 2021. Ce verdict, s’il marque une étape judiciaire majeure, n’est pas la fin de l’affaire : ses avocats ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel.
Un nouveau procès en préparation
Ce recours ouvre la voie à un second procès qui pourrait se tenir dès 2026, voire plus tôt que d’ordinaire, selon les magistrats. Comme le veut la procédure, le jugement sera entièrement rejugé, avec un nouveau jury et de nouvelles audiences. Cette fois, douze jurés citoyens — contre neuf lors du premier procès — devront se prononcer, accompagnés de magistrats professionnels. Leurs regards ne seront pas biaisés par les débats précédents : c’est l’un des principes de l’appel aux assises. En revanche, le nombre de témoins appelés à comparaître sera réduit, afin de recentrer les audiences sur les points jugés essentiels.
Foix en tête pour accueillir le procès d’appel
Trois tribunaux sont en lice pour accueillir cette nouvelle audience : Foix, Toulouse ou Montauban. D’après les premières indications, Foix tiendrait la corde. La préfecture de l’Ariège dispose de deux salles suffisamment grandes pour accueillir un public nombreux, tout en assurant la sécurité et la sérénité des débats. Un lieu plus discret et éloigné du tumulte médiatique pourrait en effet favoriser une atmosphère plus apaisée que celle d’Albi, où la tension et la foule avaient souvent pesé sur les audiences. Toulouse reste une option envisageable, forte de son expérience dans les grandes affaires criminelles, tandis que Montauban demeure un choix de repli.