Il souffre dans le silence depuis le début, mais il a décidé d’enfin parler. Depuis plusieurs semaines maintenant, la situation en Nouvelle-Calédonie s’est embrasée autour du projet de loi visant le dégel du corps électoral sur l’île située dans le Pacifique.
Des émeutes ont eu lieu un peu partout à Nouméa, la capitale, et ailleurs faisant plusieurs morts et des centaines de blessés. L’état d’urgence a été décrété, mercredi 15 mai, après plusieurs jours de violence, et le président de la République, Emmanuel Macron, s’est rendu sur place il y a peu.
Une situation terrible pour les habitants et leurs proches, qui vivent parfois en métropole, comme c’est le cas de Christian Karembeu.
Une Douleur Personnelle et Familiale
L’ancien footballeur de 53 ans est né à Lifou, en Nouvelle-Calédonie, où il a grandi avec ses 17 frères et sœurs, avant d’arriver en France en 1988 pour intégrer le centre de formation du FC Nantes.
Auteur d’une brillante carrière et devenu l’un des footballeurs les plus populaires du pays, entre sa victoire en finale de Coupe du monde en 1998 et sa relation très médiatisée avec Adriana Karembeu.
Ce lundi 27 mai, le sportif a bien voulu s’exprimer pour la toute première fois sur la situation en Nouvelle-Calédonie et avec ses mots très forts, il explique la raison de son silence jusqu’ici.
« J’ai perdu des membres de ma famille, c’est pour ça que je suis resté silencieux. Parce que je suis en deuil. Deux personnes de ma famille ont été tuées par balle dans la tête. Le mot est fort mais ce sont des assassinats et on espère qu’il y aura des enquêtes et des investigations sur ces meurtres« , raconte-t-il au journaliste Jacques Vendroux sur Europe 1.
Une Condamnation des Violences
En deuil depuis plusieurs jours maintenant, Christian Karembeu a eu le malheur de perdre deux membres de sa famille depuis le début du conflit. Le mari de la skieuse libanaise Jacky Chamoun, avec laquelle il a deux filles, revient ensuite sur les raisons de l’embrasement sur son île natale.
« Normalement le référendum doit être fait tous les deux ans et dernièrement, Paris a décidé de le faire en 2021 au lieu de 2022. Donc il y a eu des abstentions et le fait de pouvoir acter cette loi a entraîné cette réaction difficile que je condamne aussi », analyse-t-il, avant de poursuivre sur les violences actuelles : « Dans les deux sens, on ne peut pas tuer impunément des personnes. »
Appel au Dialogue et à la Réflexion
« Quand des idées sont soumises par l’Etat, je pense qu’il faut discuter, palabrer, pour que la loi puisse être digérée et faire partager ce qui est bon pour le pays et pour les communautés », conclut Christian Karembeu, qui vit des moments très compliqués actuellement.