Depuis le début de la crise sanitaire, le système des tickets-restaurant en France a subi plusieurs ajustements notables.
Initialement conçus pour soutenir les restaurants, ces titres ont été temporairement autorisés pour l’achat de produits alimentaires en supermarché.
Cette mesure, bien que controversée parmi les restaurateurs, a été prolongée jusqu’à la fin de 2026, révélant des tensions entre les différents acteurs du secteur.
Extension Temporaire et Perspectives Futures
Les députés ont récemment approuvé la prolongation de cette mesure exceptionnelle, permettant l’utilisation des tickets-restaurant dans les grandes surfaces jusqu’au 31 décembre 2026.
Cette décision, en attente de confirmation par le Sénat, illustre un soutien gouvernemental continu, malgré les critiques.
Parallèlement, une réforme plus globale du système a été annoncée par Laurence Garnier, secrétaire d’État à la consommation, signalant des changements structurels à venir pour ce dispositif.
Appel à une Réforme Structurelle
Le Centre national des titres-restaurant (CNTR), qui regroupe diverses parties prenantes telles que les organisations professionnelles, syndicats, et sociétés émettrices, pousse pour une refonte complète du système.
Romain Vidal, porte-parole des restaurateurs au sein du CNTR, critique la gestion par dérogations successives et appelle à une réforme durable qui reconsidère l’usage des tickets-restaurant de manière plus stratégique et moins réactive.
Propositions pour l’Évolution du Système
Pour améliorer l’efficacité des tickets-restaurant, le CNTR propose plusieurs ajustements.
L’une des idées est de rehausser la valeur faciale des tickets sans changer le plafond journalier de 25 euros, pour mieux correspondre aux prix pratiqués par les restaurants.
De plus, il est suggéré d’établir deux plafonds distincts de dépense : 15 euros au restaurant et 10 euros pour les achats en supermarché, afin de mieux équilibrer les bénéfices entre les différents types de dépenses.