Les os se fragilisent souvent sans prévenir. Dès la quarantaine et surtout après la ménopause, la densité osseuse diminue sous l’effet des bouleversements hormonaux.
Certaines habitudes ou traitements en apparence anodins peuvent accélérer ce processus, augmentant ainsi le risque de fractures silencieuses et difficiles à anticiper. Certains traitements accessibles sans ordonnance peuvent avoir un impact indirect sur la solidité osseuse. Ils ne déclenchent pas directement une ostéoporose, mais peuvent accentuer une fragilité déjà existante, notamment après 50 ans. C’est le cas des laxatifs stimulants à base de bisacodyl (Dulcolax®) ou de plantes comme le séné et la cascara. Leur action irritante sur la muqueuse intestinale peut perturber l’absorption du calcium et des vitamines essentielles.
Laxatifs de lest : une alternative mieux tolérée
Tous les laxatifs n’ont pas les mêmes effets. Les laxatifs de lest, comme le macrogol ou les fibres, respectent le transit physiologique. En humidifiant les selles, ils permettent de soulager la constipation sans perturber l’équilibre nutritionnel. C’est une différence importante à prendre en compte pour les personnes ayant déjà un risque osseux accru.
Les antiacides dans le viseur
Certains médicaments destinés à soulager les brûlures d’estomac (Gaviscon®, Maalox®…) sont soupçonnés d’influencer la santé osseuse. En modifiant le pH gastrique, ils pourraient altérer l’absorption du calcium, minéral indispensable au maintien de la densité osseuse. Bien que ce lien reste discuté sur le plan scientifique, une consommation prolongée invite à la vigilance.
Des traitements plus lourds à risques connus
Au-delà des produits en libre accès, plusieurs médicaments délivrés uniquement sur ordonnance sont reconnus pour fragiliser les os. Les corticoïdes, certains antiépileptiques ou encore les inhibiteurs de l’aromatase utilisés en cancérologie ont des effets délétères bien documentés sur la densité osseuse. Dans ces cas, le suivi médical est indispensable pour limiter les complications.
Prévenir plutôt que subir
Si l’automédication comporte peu de risques, la prévention reste essentielle. L’activité physique régulière, même modérée, joue un rôle clé pour renforcer muscles, tendons et squelette. Sur le plan nutritionnel, privilégier les antioxydants (fruits et légumes), tout en réduisant graisses saturées, alcool et excès de viande rouge, contribue à protéger la santé osseuse. Passé 50 ans, un simple échange avec son pharmacien peut suffire à adapter ses habitudes et éviter des fragilités irréversibles.