Une page inédite de l’histoire politique française s’est ouverte. Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, a passé sa première nuit derrière les murs de la prison de la Santé, à Paris.

Condamné à cinq ans de prison ferme dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, il reste combatif et déterminé à faire reconnaître son innocence. Depuis mardi 21 octobre 2025, Nicolas Sarkozy est incarcéré à la prison de la Santé, établissement situé dans le 14e arrondissement de Paris. L’ancien chef de l’État, âgé de 70 ans, bénéficie d’un dispositif de sécurité exceptionnel, placé dans un quartier isolé et surveillé en permanence par deux gardes du corps issus du service d’élite de la protection des personnalités. Selon son avocat, Me Jean-Michel Darrois, « il est dans l’état d’esprit d’un homme injustement condamné. Il est révolté par ce qui lui arrive, mais il ne baisse pas les bras. »
Une routine déjà installée

Dès son arrivée, l’ancien président aurait rapidement trouvé un rythme. Il a fait un peu de sport et commencé à écrire un nouveau livre, preuve de sa volonté de rester actif. Soucieux de garder le lien avec les siens, il a immédiatement demandé un permis de visite pour sa famille, accordé quelques heures plus tard. Sa femme, Carla Bruni, s’est rendue dès le lendemain au parloir : « Elle avait besoin de voir son mari, et lui de la voir », a confié son avocat. Nicolas Sarkozy est autorisé à recevoir ses proches trois fois par semaine et ses avocats chaque jour.
Un détenu déterminé à se défendre

Bien qu’il soit derrière les barreaux, Nicolas Sarkozy continue de clamer son innocence. Dans un message relayé par La Tribune du dimanche, il a affirmé qu’il « continuerait à dénoncer ce scandale judiciaire ». Ses proches décrivent un homme combatif, convaincu que la justice finira par reconnaître ses arguments. Ses avocats ont d’ailleurs déposé une demande de liberté conditionnelle dès le lendemain de son incarcération.
Une détention qui pourrait être de courte durée
Sur le plan judiciaire, l’ancien président reste présumé innocent tant que son procès en appel n’a pas eu lieu. Selon Le Parisien, il est peu probable qu’il purge la totalité de sa peine derrière les barreaux. Sa détention pourrait durer jusqu’à l’ouverture de son procès en appel, prévue courant 2026, mais son entourage espère une issue bien plus rapide. « Ses proches espèrent une libération avant Noël », confie une source au quotidien.










