Chaque année en France, environ 15 000 personnes sont diagnostiquées avec un cancer ORL, une affection qui touche de manière croissante tant les hommes que les femmes.
Parmi ces cancers, on compte ceux affectant les lèvres, la bouche, le pharynx, le larynx, les fosses nasales, les sinus et les glandes salivaires. Souvent détectés tardivement, ils représentent un enjeu majeur de santé publique, aggravé par des facteurs de risque comme l’alcool, le tabac, et de plus en plus, l’HPV, surtout chez des jeunes adultes non-fumeurs et non-buveurs.
Épidémiologie et facteurs de risque
Les cancers ORL, bien que traditionnellement associés à des habitudes de vie comme la consommation d’alcool et de tabac, voient émerger le papillomavirus humain (HPV) comme un facteur prépondérant, notamment dans les cas de cancer de l’oropharynx. Cette tendance marque une évolution inquiétante, touchant un public plus jeune, souvent sans les facteurs de risque classiques.
Symptomatologie et importance du diagnostic précoce
La reconnaissance des symptômes précoces est cruciale. Une plaie qui ne cicatrise pas, des douleurs ou des boules persistantes dans la gorge, une altération de la voix, des difficultés à avaler ou des saignements inhabituels, sont des signes avant-coureurs. Une consultation médicale s’impose si ces symptômes persistent plus de trois semaines. Le diagnostic précoce, souvent réalisable par un examen clinique effectué par un médecin ORL, peut être complété par des imageries comme le scanner ou l’IRM pour une confirmation.
Avancées en traitement
Les options de traitement pour les cancers ORL ont évolué au-delà des approches traditionnelles de chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie. L’immunothérapie, en particulier, représente une avancée significative, ciblant le renforcement du système immunitaire pour combattre la tumeur. Des recherches sont également en cours pour développer des vaccins tumoraux qui pourraient offrir des traitements personnalisés basés sur les caractéristiques génétiques des tumeurs.