L’enquête sur le spectaculaire cambriolage du musée du Louvre connaît un nouveau tournant. Dix jours après le vol des joyaux de la couronne, cinq nouvelles personnes ont été interpellées en région parisienne, portant à sept le nombre total de suspects placés en garde à vue depuis le début de l’affaire.
Ce mercredi 29 octobre au soir, cinq hommes ont été arrêtés à Paris et dans plusieurs communes de la petite couronne, notamment autour d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. L’annonce a été faite ce jeudi par Laure Beccuau, procureure de Paris, sur les ondes de RTL.
Parmi ces interpellés, l’un d’eux était activement recherché : « Il faisait partie des objectifs des enquêteurs, on l’avait dans le viseur. Son ADN le relie directement au vol commis au Louvre », a précisé la magistrate.
Les quatre autres suspects n’auraient pas participé directement au cambriolage, mais pourraient fournir des informations précieuses sur la préparation et le déroulement des faits.
Un casse digne d’un scénario de film
Le cambriolage, survenu le dimanche 19 octobre, a choqué la France entière. Le musée du Louvre a été la cible d’un commando particulièrement organisé, qui est parvenu à s’introduire discrètement dans une aile sécurisée pour dérober huit joyaux historiques appartenant à la couronne de France.
Les malfaiteurs, vêtus de noir et casqués, auraient agi en moins de quinze minutes, profitant d’un moment de transition entre deux équipes de sécurité. Leur fuite reste encore floue, et le butin demeure introuvable malgré plusieurs perquisitions menées dans la région parisienne.
« Les perquisitions n’ont pas permis de retrouver les bijoux, mais l’enquête progresse à chaque audition », a souligné la procureure de Paris, qui assure que l’étau se resserre autour du commando.
Une enquête qui avance pas à pas
Ces nouvelles interpellations ne découleraient pas directement des déclarations des deux premiers suspects arrêtés le 25 octobre, mais d’éléments matériels recueillis dans le dossier.
Ces deux hommes, âgés d’une trentaine d’années, ont partiellement reconnu leur participation aux faits et ont été mis en examen mercredi. L’un d’eux est poursuivi pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs, tandis que les charges retenues contre le second ne sont pas encore précisées.
Selon une source proche de l’enquête, le profil des nouveaux interpellés tend à confirmer l’existence d’un réseau bien structuré, composé de logisticiens, de guetteurs et de receleurs.
Le butin toujours introuvable
Malgré la mobilisation d’une cellule d’enquête dédiée, les huit joyaux dérobés n’ont toujours pas été retrouvés. Leur valeur patrimoniale est inestimable, et les enquêteurs redoutent qu’ils aient été rapidement dissimulés ou transférés à l’étranger.
Toutefois, les enquêteurs se disent confiants : « De briques en briques, l’enquête se resserre et avance avec méthode », assure Laure Beccuau.
 
 












