Alors que le débat sur la justice fiscale revient au premier plan, Sébastien Lecornu clarifie sa position. Dans un entretien accordé au Parisien, le Premier ministre écarte le retour de l’ISF mais confirme des ajustements fiscaux sélectifs dans le prochain budget.
Sébastien Lecornu l’a martelé : le gouvernement n’a aucune intention de rétablir l’impôt sur la fortune (ISF). Supprimé en 2017 et remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), ce dispositif continue de diviser la classe politique. Pour le chef du gouvernement, revenir à l’ISF serait un contre-sens économique et ne figurerait pas dans les priorités de l’exécutif.
Des impôts en hausse… et en baisse
S’il exclut la résurrection de l’ISF, le Premier ministre admet que le projet de budget comportera une hausse ciblée de certains impôts, tandis que d’autres seront allégés. Une stratégie qu’il présente comme un équilibre destiné à répondre aux impératifs de financement tout en préservant l’attractivité économique. Lecornu reste toutefois flou sur les impôts concernés, préférant insister sur la logique d’« ajustements » plutôt que de bouleversements fiscaux.
La taxe Zucman, pas une solution miracle
Interrogé sur l’idée d’une taxe Zucman visant les ultra-riches, Sébastien Lecornu nuance fortement : il dit « ne pas croire » qu’elle soit la « seule réponse » au problème de la dette et des inégalités fiscales. Derrière cette réserve, se lit une volonté de ne pas braquer les grandes fortunes, tout en maintenant le discours d’équité fiscale.
Un appel au patriotisme fiscal
Le Premier ministre insiste sur une dimension politique essentielle : le bon usage de l’argent public. Selon lui, les Français accepteront plus facilement de contribuer s’ils ont l’assurance que leurs impôts ne sont pas dilapidés. « On peut en appeler à leur patriotisme d’autant plus facilement que l’on chassera la mauvaise dépense publique », affirme-t-il, posant ainsi les jalons d’une communication axée sur la rigueur et la transparence budgétaire.












