Alors que la planète subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique, les dirigeants mondiaux se retrouvent une nouvelle fois autour de la table pour tenter d’esquisser des réponses crédibles.

La 30e conférence des Nations Unies sur le climat, accueillie au Brésil, se présente comme un moment clé pour évaluer les engagements et redéfinir les priorités. La COP30, organisée du 6 au 21 novembre à Belém, réunit une cinquantaine de dirigeants. Cette mobilisation traduit l’urgence reconnue de réduire l’impact humain sur l’environnement, un enjeu devenu incontournable dans les politiques nationales comme dans les discussions internationales. Le président français Emmanuel Macron, présent lors de l’ouverture, est attendu sur un discours mêlant bilan et appel à une action renforcée.
Retour sur dix ans d’engagements climatiques
Cette édition intervient dix ans après l’Accord de Paris, texte fondateur ayant marqué une étape majeure dans la lutte contre le réchauffement. L’heure est désormais à l’évaluation et à la relance d’une dynamique collective. Emmanuel Macron devrait mettre en avant les progrès accomplis tout en soulignant la nécessité de stratégies plus ambitieuses, notamment en matière de réduction des émissions et de soutien aux pays vulnérables.

Les objectifs prioritaires de cette COP
Les dirigeants présents doivent dévoiler leurs trajectoires nationales de baisse des émissions de gaz à effet de serre pour les prochaines décennies. La protection des forêts, en particulier de l’Amazonie, constitue également un point central, dans un contexte où la préservation des écosystèmes est indissociable des objectifs climatiques. La mise en œuvre concrète des engagements financiers, notamment ceux adoptés l’an dernier à Bakou, figure également au programme.
Un compromis européen obtenu in extremis

À la veille de la conférence, l’Union européenne faisait face à des dissensions internes. Les États membres peinaient à s’accorder sur leurs objectifs à horizon 2035 et 2040. L’impasse a finalement été résolue de justesse, grâce à des concessions visant à maintenir la réduction de 90 % des émissions d’ici 2040. Cet accord inclut toutefois une flexibilité élargie, permettant l’achat de crédits carbone internationaux et repoussant d’un an l’extension du marché carbone au secteur des transports et du logement.
Avant le lancement officiel des discussions, Emmanuel Macron s’est offert un bain de foule dans les rues de Belém. Une séquence chaleureuse qui a retenu l’attention : le président a salué des habitants, joué du tambour et été photographié tenant un jeune enfant. Une vidéo a particulièrement circulé, montrant une femme brésilienne s’agrippant affectueusement à son bras, manifestement ravie de cette rencontre improvisée.










