Trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, la France rend hommage à Dominique Bernard, professeur tué dans un attentat à Arras.
Lors de la première édition du prix littéraire portant son nom, Brigitte Macron a livré un discours vibrant, mêlant émotion, gratitude et détermination face aux défis de l’école républicaine.
Le 22 mai 2025, la Première dame Brigitte Macron s’est rendue à la première édition du prix littéraire Dominique Bernard, un concours dédié à la jeunesse et à la tolérance. Ce prix, né d’une initiative éducative, honore la mémoire du professeur assassiné le 13 octobre 2023 à Arras, victime d’un acte terroriste perpétré par un ancien élève radicalisé. Dominique Bernard avait 57 ans. Il a été poignardé alors qu’il tentait de protéger ses élèves, incarnant jusqu’au bout les valeurs de courage et de transmission.
La symbolique du lieu, de l’événement et du nom porté par le prix ont donné à cette journée une portée nationale. Dans un climat de profonde émotion, Brigitte Macron, ancienne enseignante, a souhaité porter haut le message de solidarité envers toute la communauté éducative.
Brigitte Macron : une parole d’enseignante, une promesse de soutien
Avec sobriété mais intensité, Brigitte Macron a prononcé un discours empreint d’humanité, saluant la mémoire du professeur disparu et rappelant le rôle essentiel des enseignants dans la société. « Être professeur, ce n’est pas seulement une profession, c’est un engagement, une forme d’optimisme, une formidable curiosité », a-t-elle déclaré devant un parterre de jeunes lauréats et d’adultes profondément touchés par le drame.
La Première dame a pris soin de mettre en avant le sens du devoir de Dominique Bernard, son amour des lettres, et sa passion pour les grands auteurs français. Elle a évoqué Balzac, Flaubert, ces écrivains qu’il aimait tant, pour rappeler la place de la culture dans la résistance face à la barbarie.
Elle a également exprimé sa solidarité aux proches du défunt, s’adressant directement à la veuve de l’enseignant, Isabelle Bernard, et à leurs enfants : « Ce chemin tracé pour transformer la désolation en résolution mérite notre admiration », a-t-elle affirmé avec émotion.
L’école comme rempart républicain
Dans le prolongement des initiatives menées par le couple présidentiel – comme leur présence quelques jours plus tôt à l’Élysée pour la remise des prix « Non au harcèlement » – Brigitte Macron a insisté sur l’idée que l’école doit rester un sanctuaire. Un lieu de protection, de paix, de savoir, mais surtout d’unité nationale autour des valeurs républicaines.
« Nous sommes une communauté : les profs, les élèves, les personnels », a-t-elle martelé, rappelant que les attaques contre les enseignants sont des attaques contre la République elle-même. Par sa présence et ses mots, la Première dame a rappelé que la mémoire de Dominique Bernard doit non seulement être honorée, mais aussi servir à renforcer notre vigilance collective.
Un message tourné vers la jeunesse
Plus encore, ce prix littéraire incarne l’espoir : celui d’une jeunesse capable de s’emparer du thème de la tolérance pour produire des récits engagés et porteurs de sens. Brigitte Macron l’a souligné : il est essentiel d’encourager les élèves à écrire, à réfléchir, à s’exprimer. Car la plume est un outil de résistance, de liberté et d’affirmation des valeurs humaines.