La Première dame fait face depuis des années à une campagne violente, ciblée et infondée. Accusée à tort, insultée et harcelée en ligne, Brigitte Macron a choisi de répondre non par la colère, mais par l’engagement.

À l’occasion de la journée nationale contre le harcèlement, elle livre un témoignage rare, empreint de dignité. Depuis plusieurs années, Brigitte Macron est la cible d’une campagne transphobe massivement relayée sur les réseaux sociaux, construite autour de fausses affirmations sur son identité de genre. Ces attaques vont jusqu’à associer l’écart d’âge dans son couple à des accusations calomnieuses de nature pédophile. En octobre 2025, dix personnes ont comparu à ce titre pour cyberharcèlement sexiste, signe que la justice commence à s’emparer du dossier.
Un engagement de longue date contre le harcèlement

Depuis son arrivée à l’Élysée en 2017, la Première dame a fait de la lutte contre le harcèlement scolaire et numérique une priorité personnelle. Elle renouvelle chaque année sa visite auprès de l’association e-Enfance et du numéro d’aide national 3018. Là, en observant les captures d’écran, les insultes et les menaces, elle constate l’évolution du phénomène : « Les mots sont de plus en plus violents, dès la primaire », rappelle-t-elle.
Une ancienne enseignante confrontée à la réalité du terrain
Brigitte Macron connaît bien le sujet : dans sa vie d’enseignante, elle a vu le harcèlement dévaster des enfants fragilisés, isolés ou déjà en difficulté. Elle se souvient avoir fait front face aux intimidations en classe, en nommant les actes et en soutenant les victimes. Pour elle, la parole du professeur protège, et le silence aggrave. Chaque année, son bureau reçoit des milliers de lettres d’adolescents cherchant aide ou compréhension.
Un témoignage intime, entre douleur et résilience

Dans son entretien, la Première dame raconte ce qu’elle a traversé elle-même. Elle reconnaît que la violence verbale peut entamer l’estime de soi, même chez les adultes qui disposent d’un entourage solide. Pourtant, elle insiste sur le soutien qu’elle reçoit : « Ce que je reçois comme gentillesse, c’est beaucoup plus fort que ce que j’ai enduré ». Son message aux victimes : ne jamais rester seul face aux attaques.
Ne pas affronter la souffrance en silence
Brigitte Macron appelle chacun à trouver une personne à qui parler : un ami, un parent, un enseignant, une voix capable de rassurer et d’accompagner. « Vous avez besoin d’une béquille. D’une oreille. » Elle sait que pour les jeunes, l’isolement peut devenir dangereux. Elle alerte sur la solitude extrême que certains enfants vivent, loin du regard des parents et de l’attention des adultes.










