Dans l’intimité des douleurs que l’on n’expose pas, Brigitte Macron affronte un nouveau deuil. Sa sœur aînée, Anne-Marie Trogneux, s’est éteinte dans la discrétion à l’âge de 93 ans. Un départ silencieux, à l’image de cette femme de l’ombre dont la disparition touche profondément la Première dame.
Dans la nuit du 2 au 3 juillet 2025, Anne-Marie Trogneux a tiré sa révérence, entourée des siens à Amiens. Brigitte Macron, informée de l’aggravation de son état, s’est rendue dans sa ville natale quelques heures plus tôt pour lui dire adieu. Une démarche pudique, fidèle à la sobriété de cette relation familiale forte, mais discrète. Anne-Marie n’était pas du genre à occuper le devant de la scène. Si sa sœur cadette est devenue l’une des femmes les plus photographiées de France, elle, a choisi de rester à l’écart.
La doyenne de la fratrie Trogneux, composée de six enfants, avait épousé un industriel influent, mais n’avait jamais fait de vagues, ni lors de l’ascension politique d’Emmanuel Macron, ni durant le quinquennat. Sa vie, loin des caméras, a pourtant laissé une empreinte affective indélébile dans l’univers de la Première dame.
Un deuil parmi d’autres dans une vie marquée par les absences
Pour Brigitte Macron, ce nouveau chagrin vient raviver des blessures anciennes. Sa sœur Maryvonne avait tragiquement perdu la vie en 1961 dans un accident de voiture, une perte survenue alors que Brigitte était encore adolescente. En 2018, c’est son frère Jean-Claude qu’elle voyait s’éteindre. La famille Trogneux, aujourd’hui, ne compte plus que trois survivants : Monique, Jean-Michel, et Brigitte elle-même.
Ces disparitions successives forgent un tempérament, une manière de traverser la vie sans éclats inutiles. Toujours élégante, toujours digne, Brigitte Macron a fait de cette pudeur face à la douleur un principe, une marque de fabrique presque. Elle continue d’assumer ses fonctions officielles avec calme, mais derrière la posture publique, le deuil se vit dans la profondeur des silences.
Une visite d’État dans l’ombre du deuil
Malgré la perte de sa sœur, Brigitte Macron ne modifiera pas son agenda officiel. Du 8 au 10 juillet, elle accompagnera le président Emmanuel Macron lors d’une visite d’État au Royaume-Uni, à l’invitation du roi Charles III. Cérémonies protocolaires, banquets et échanges diplomatiques sont au programme. Une mission d’apparat, menée dans l’ombre d’une douleur personnelle.
Mais ceux qui la côtoient savent que l’épouse du chef de l’État n’en est pas à sa première épreuve. Forte de son parcours d’enseignante, puis de Première dame, elle a toujours su naviguer entre les devoirs officiels et les blessures intimes, sans jamais se départir de cette retenue qui la caractérise.
Un pilier affectif discret, désormais absent
Anne-Marie Trogneux représentait plus qu’une simple sœur. Elle incarnait la mémoire familiale, le socle d’une génération, une présence rassurante dans un monde devenu tumultueux pour la Première dame. Son décès, bien que discret, laisse un vide dans la constellation affective de Brigitte Macron. Une absence qui ne s’exprimera pas en discours, mais dans les silences et les gestes retenus.
Ce deuil, comme les précédents, se vivra loin des projecteurs, mais il n’en sera pas moins profond. Dans les jours à venir, entre réceptions diplomatiques et sourires publics, Brigitte Macron portera en elle la peine d’une sœur disparue, un chagrin intime que seule la mémoire familiale saura pleinement comprendre.