Chantal Goya et Jean-Jacques Debout viennent d’être rattrapés par une affaire financière lourde de conséquences. Le couple mythique de la chanson française a été condamné à rembourser plus de deux millions d’euros au Crédit municipal de Bordeaux, un prêt contracté en 2018 dans des conditions désormais jugées risquées.
Le tribunal de Paris a tranché le 19 août dernier : les artistes doivent régler 2,18 millions d’euros à l’établissement prêteur, une décision immédiatement exécutoire malgré l’appel formé par le couple. Pour Chantal Goya, 82 ans, et son mari Jean-Jacques Debout, 84 ans, cette affaire s’ajoute à des difficultés financières déjà anciennes.
Un emprunt pour éponger des dettes fiscales
En 2018, confrontés à une dette fiscale de 1,65 million d’euros auprès du Trésor public, les deux chanteurs ont sollicité un prêt de 2,215 millions d’euros sur cinq ans. L’unique garantie présentée était les droits d’auteur Sacem de Jean-Jacques Debout, auteur-compositeur qui avait écrit pour Johnny Hallyday, Dalida ou Sylvie Vartan. Mais à l’époque, sa carrière comme celle de son épouse avait largement perdu de sa rentabilité.
Une politique de prêts contestée
Entre 2017 et 2020, le Crédit municipal de Bordeaux est soupçonné d’avoir accordé des financements hasardeux, parfois sans garanties solides. L’emprunt de Chantal Goya et Jean-Jacques Debout illustre ces pratiques controversées. Pour la justice, néanmoins, le couple ne peut pas se retrancher derrière une absence d’information : il était accompagné par un conseiller spécialisé en droit économique et par un courtier en financement au moment de la signature.
Le couple débouté de ses arguments
Chantal Goya et Jean-Jacques Debout ont soutenu devant le tribunal qu’ils n’avaient pas été correctement avertis des risques liés à l’opération. Leur défense n’a pas convaincu les magistrats, qui ont estimé que la procédure s’était déroulée avec des conseils professionnels. Le recours à ce prêt visait avant tout à solder rapidement leur dette auprès du fisc et à éviter les majorations d’intérêts.
Une affaire emblématique
Au-delà du cas Goya-Debout, cette condamnation éclaire la gestion controversée du Crédit municipal de Bordeaux à la fin des années 2010, déjà critiqué pour avoir multiplié les dossiers fragiles. Pour le couple, autrefois adulé par plusieurs générations de Français, l’affaire résonne comme un coup dur supplémentaire, transformant la nostalgie des succès musicaux en une actualité judiciaire et financière bien plus amère.