Face à la montée de l’inflation ces deux dernières années, le pouvoir d’achat des Français s’est retrouvé sévèrement impacté, les contraignant à réviser leurs habitudes alimentaires.
Ce phénomène a engendré une baisse de la consommation de produits essentiels comme les viandes et les légumes frais, poussant certains à opter pour des alternatives moins chères et souvent moins nutritives.
C’est dans ce contexte que l’Institut Montaigne propose de revisiter l’idée du chèque alimentaire pour encourager des choix alimentaires plus sains.
Le think tank libéral Institut Montaigne, après une étude approfondie avec des acteurs majeurs du secteur comme Sodexo, Bel, et la Coopérative U, a publié un rapport mettant en lumière la nécessité d’un chèque alimentaire.
Ce dispositif vise non seulement à renforcer le pouvoir d’achat mais aussi à inciter les consommateurs à privilégier des options alimentaires plus bénéfiques pour leur santé.
Ciblage et montant du chèque alimentaire
Le chèque alimentaire, d’un montant de 30 euros par mois, serait destiné aux quatre millions de Français les plus démunis.
Ce dispositif restreindrait son utilisation à l’achat de fruits et légumes, essentiels pour une alimentation équilibrée.
Marie-Pierre de Bailliencourt de l’Institut Montaigne souligne que les ménages modestes consomment actuellement deux fois moins de fruits et légumes que la moyenne nationale.
Financement du chèque alimentaire
La question du financement de cette aide est cruciale, notamment en période de contrainte budgétaire.
L’Institut Montaigne suggère une augmentation de la TVA sur les produits jugés néfastes pour la santé, tels que les sucreries et les pâtes à tartiner, de 5,5 % à 20 %.
Cette mesure pourrait générer jusqu’à 1,2 milliard d’euros supplémentaires par an, couvrant presque entièrement le coût du chèque alimentaire évalué à 1,4 milliard d’euros annuellement.
Impact espéré et recommandations complémentaires
L’introduction de ce chèque vise à réduire la consommation de malbouffe en favorisant un accès accru aux produits frais.
Parallèlement, l’Institut recommande des mesures fiscales strictes sur les boissons sucrées, inspirées par le modèle britannique, pour inciter les industriels à réduire les teneurs en sucre.
De plus, pour mieux informer les consommateurs, une réglementation sur l’affichage des calories dans les fast-foods est préconisée, ainsi qu’une limitation de la publicité pour les produits sucrés et les sodas durant les heures de grande écoute.