Depuis son incarcération à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy s’efforce d’apprivoiser un quotidien radicalement différent. L’ancien président, désormais détenu à l’isolement, s’est préparé minutieusement à cette nouvelle vie, entre rigueur, lecture et nostalgie familiale.
Le mari de Carla Bruni a été transféré à la prison de la Santé, à Paris, où il purge une peine de cinq ans de prison ferme dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Pour aborder cette épreuve avec méthode, Nicolas Sarkozy a pris soin d’organiser son environnement.
Avant son arrivée, il a fait parvenir un petit balai, symbole d’une volonté de garder sa cellule propre et ordonnée, fidèle à son tempérament discipliné. Il a également fait livrer un sac de sport contenant quelques effets personnels pour s’adapter à ce nouveau rythme de vie, loin des palais présidentiels.
Finis les joggings matinaux
Les habitudes sportives de l’ancien président devront être mises entre parenthèses. À la Santé, les détenus n’ont droit qu’à une cour grillagée, exiguë, où les promenades remplacent les courses matinales qu’il affectionnait tant. L’homme, autrefois infatigable en déplacement, doit désormais apprendre la lenteur.
Conscient de ces restrictions, il a prévu quelques réserves alimentaires, notamment du thon à l’huile et des yaourts, pour compléter les repas de la cantine. Ces produits simples lui permettront de garder un minimum de confort dans un environnement où la routine est imposée.
La famille en filigrane
Malgré l’isolement, Sarkozy n’est pas seul en pensée. Il a emporté avec lui deux photos de sa femme et de ses enfants, qu’il a accrochées sur le mur de sa cellule. Aucune décoration n’est autorisée, pas même un cadre : ces clichés suspendus témoignent d’un attachement profond à ses proches.
Pour l’ancien président, ces images sont un lien vital avec l’extérieur, un rappel constant de ceux qui l’attendent. Son épouse, Carla Bruni, et leurs enfants — Giulia et les trois fils issus de ses précédentes unions — ont d’ailleurs été aperçus réunis devant le domicile familial, une image d’unité face à l’épreuve.
Dans sa solitude, Nicolas Sarkozy compte bien occuper ses journées à la lecture, une passion ancienne qu’il n’avait jamais pu pleinement satisfaire. Parmi les rares objets autorisés, il a choisi trois ouvrages : Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas, Jésus de Jean-Christian Petitfils et Anthologie de la poésie française de Georges Pompidou.