Sur le plateau de BFMTV et RMC ce mercredi 17 avril, Jordan Bardella, président du Rassemblement national et tête de liste pour les prochaines élections européennes, n’a pas mâché ses mots lors de son entrevue avec Apolline de Malherbe.
L’échange entre le jeune homme politique de 28 ans et la journaliste s’est intensifié à mesure que les sujets de discussion touchaient les points sensibles de la politique actuelle d’Emmanuel Macron. Au cours de l’interview, Bardella a exprimé son mécontentement vis-à-vis des politiques gouvernementales, critiquant ce qu’il considère comme des changements de cap opportunistes en période électorale.
« Tout le monde parle comme nous, c’est génial », a-t-il ironiquement commenté, soulignant une certaine récupération des idées de son parti par le gouvernement juste avant les élections. Cette remarque faisait écho à ses précédentes affirmations selon lesquelles le gouvernement prend des « postures de fermeté » uniquement à l’approche des scrutins.
Apolline de Malherbe a tenté de rappeler à Bardella que le Premier ministre Gabriel Attal avait déjà tenu des discours similaires par le passé, à quoi Bardella a rétorqué que ces déclarations étaient récentes et que les politiques menées étaient en contradiction avec les promesses. Il a également souligné une augmentation de la délinquance et de la criminalité en 2023, en utilisant cela comme un argument pour critiquer la gestion du gouvernement.
« En 2023, tous les indicateurs de délinquances et de criminalités sont en hausse » affirme Jordan Bardella, président du Rassemblement national pic.twitter.com/N2A1NZ798I
— RMC (@RMCInfo) April 17, 2024
L’interview a pris une tournure plus personnelle lorsque la journaliste a questionné l’implication de Bardella au Parlement européen, suggérant qu’il n’y était pas assez actif. « Vous ne vous en souciez pas beaucoup, vous, de Bruxelles », lui a-t-elle lancé, insinuant que son travail là-bas était insuffisant.
Bardella, visiblement irrité par cette attaque, a répliqué en demandant à Apolline de Malherbe ce qu’elle faisait à son arrivée à la rédaction. Elle a alors comparé son bilan législatif à celui d’autres députés européens, notant qu’il avait déposé significativement moins d’amendements que ses collègues.