La prime à la conversion, initiative longtemps favorisée par l’État français pour encourager l’achat de véhicules moins polluants, est sur le point de disparaître.
Annoncée par le ministère de l’Économie, cette décision marque la fin d’un dispositif qui offrait jusqu’à 5000 euros aux acheteurs échangeant leur vieux véhicule pour un modèle plus propre.
Le gouvernement a confirmé la suppression de la prime à la conversion dans le cadre du budget de 2025.
Ce dispositif, qui accordait une aide financière aux individus renonçant à leur voiture polluante pour un modèle électrique ou thermique récent, a vu ses jours comptés.
Un porte-parole de Bercy a révélé que l’objectif désormais serait de se focaliser sur le renforcement du bonus écologique, suivant les révélations de sources telles que BFM Business et Le Figaro.
Contexte économique et décisions budgétaires
Cette suppression intervient dans un contexte où le gouvernement de Michel Barnier vise à réduire les dépenses publiques.
Bien que la prime n’ait représenté que 150 millions d’euros dans le budget alloué aux véhicules propres, s’élevant à un milliard d’euros cette année, elle n’est plus jugée prioritaire.
Le bonus écologique, qui varie actuellement entre 4000 et 7000 euros selon le revenu, reste en place et continue de représenter le principal levier pour promouvoir la transition écologique des ménages.
Contrairement à certains voisins européens comme l’Allemagne qui ont opté pour des mesures différentes, la France choisit de maintenir ce bonus.
Bercy étudie également l’application des certificats d’économie d’énergie comme moyen supplémentaire pour aider les ménages, notamment les plus modestes, à accéder à la location de véhicules propres.
Ces mesures s’inscrivent dans un effort plus large de décarbonation des transports individuels en France.
Antécédents et évolutions de la prime
Initialement, la prime à la conversion ciblait les véhicules immatriculés avant certaines dates clés, en offrant un montant maximal qui a été progressivement réduit.
En 2024, ce montant avait déjà été ajusté pour se situer entre 1500 et 5000 euros, dépendant du revenu des ménages, soulignant une approche plus ciblée et restrictive dans l’attribution des aides financières.