Sur le plateau de CNews ce lundi 23 septembre, Manuel Bompard, coordinateur de l’équipe opérationnelle de La France insoumise, s’est vivement exprimé contre la composition du nouveau gouvernement de Michel Barnier et les déclarations passées de certains de ses membres, dans un échange tendu avec la journaliste Sonia Mabrouk.
Manuel Bompard a ouvert le feu des critiques en abordant la récente nomination des personnalités politiques, notamment de droite et d’extrême droite, dans le nouveau gouvernement formé par le Premier ministre Michel Barnier.
Ce choix gouvernemental intervient plus de deux mois après la victoire du NFP aux élections législatives, une configuration qui ne manque pas de susciter des réactions.
Accusations de racisme et présomption d’innocence
Au centre de la controverse, la nomination de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur a été particulièrement ciblée par Bompard. Ce dernier a rappelé des propos tenus par Retailleau en juillet 2023, qu’il qualifie de racistes.
La discussion s’est intensifiée lorsque la journaliste a invoqué la notion de délit, soulignant que de tels propos devraient être sanctionnés par la loi française. Bompard a regretté que Retailleau n’ait pas été condamné pour ces commentaires, mettant en lumière les limites du système judiciaire en matière de discours haineux.
Échange tendu sur la liberté d’expression et la responsabilité médiatique
L’interview a également abordé la présomption d’innocence, un principe cher à Sonia Mabrouk qui a été mis en parallèle avec le cas de Mathilde Panot, entendue dans une enquête pour apologie du terrorisme.
Bompard a souligné l’incohérence perçue dans le traitement des figures publiques condamnées pour racisme, comme Éric Zemmour, qui a longtemps bénéficié d’une plateforme sur CNews malgré ses condamnations.
Manuel Bompard a critiqué la gestion des condamnations par les médias, en particulier la façon dont certaines chaînes traitent les individus condamnés pour des propos haineux.
Il a pointé du doigt la disparité entre la théorie et la pratique, où certains semblent bénéficier d’un traitement de faveur malgré des antécédents judiciaires confirmés.