Ce 9 avril, un événement notable a marqué le monde du cinéma français. La commission d’enquête dédiée aux violences dans ce secteur a livré ses conclusions, fruit de mois d’investigations intensives.
Initialement convoquée en mai 2024 après les accusations de Judith Godrèche envers Benoît Jacquot et Jacques Doillon, la commission a écouté 350 témoins et formulé 86 recommandations, révélant des aspects cruciaux mais souvent négligés de l’industrie.
Contexte de la Commission
La commission a été établie pour faire face à des allégations graves de violences sexuelles dans l’industrie cinématographique. Les auditions ont mobilisé acteurs, réalisateurs et autres professionnels du cinéma, soulignant la précarité et les abus endémiques au sein du secteur.
Florence Porcel et les recommandations
Florence Porcel, l’une des figures centrales de cette enquête, a été la première à porter plainte contre le célèbre présentateur Patrick Poivre d’Arvor. Porcel s’est exprimée favorablement sur la proposition de modifier les délais de prescription pour les crimes sexuels, tout en critiquant le manque d’attention portée aux médias et au monde littéraire. Elle déplore la précarité des auteurs, souvent exclus du Code du travail français, ce qui aggrave leur vulnérabilité.
Coûts humains et légaux des plaintes
La première accusatrice de Poivre d’Arvor a également souligné le coût émotionnel et financier d’une plainte contre une personnalité influente, décrivant le processus comme la création d’un « champ de ruines ».
Réactions et attentes
Judith Godrèche a évoqué un sentiment de clôture et de renouveau à la publication du rapport, insistant sur la nécessité d’appliquer concrètement les recommandations pour éviter qu’elles ne restent lettre morte. De son côté, Sara Forestier a salué les mesures prises, critiquant les productions qui tentent de minimiser les problèmes pour des raisons financières.