Le verdict est tombé après des jours d’un procès éprouvant. Dahbia Benkired, reconnue coupable du viol, de la torture et du meurtre de la jeune Lola Daviet, a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible — la peine la plus sévère prévue par le droit français. Une décision qui résonne comme un symbole de justice et de mémoire.
Vendredi 24 octobre, la cour d’assises de Paris a rendu son verdict : Dahbia Benkired passera le reste de sa vie en prison, sans possibilité d’aménagement de peine. Ce jugement, conforme aux réquisitions de l’avocat général, marque une première en France : jamais une femme n’avait encore écopé d’une telle sanction.
Face à la gravité des faits — le viol, la torture et le meurtre de la fillette de 12 ans —, l’accusée est restée impassible à l’énoncé de la sentence, suscitant un malaise palpable dans la salle d’audience.
Une famille unie dans la douleur et la dignité
Quelques instants après le verdict, Thibault Daviet, le frère de Lola, a pris la parole aux côtés de leur mère, Delphine Daviet-Ropital. D’une voix émue, il a déclaré :
« On a eu ce qu’on voulait. On a restauré la mémoire de ma sœur, de sa fille, et la vérité. Merci à la justice, on est contents de la réponse qu’on a eue. »
Ces mots simples traduisent le soulagement d’une famille meurtrie, qui a tenu à saluer la justesse du travail des magistrats et la reconnaissance, enfin, du calvaire vécu par Lola.
La justice saluée pour sa rigueur et sa humanité
Les avocates de la famille ont elles aussi salué une “décision juste, de raison, d’humanité et de vérité”, rendue dans un climat d’une rare sérénité. Me Karine Bourdié a souligné la qualité du travail judiciaire :
« Pour des faits aussi atroces, la justice, lorsqu’elle prend le temps d’écouter toutes les parties avec calme et respect, sait rendre des décisions adaptées. »
Une reconnaissance du rôle fondamental de la cour, capable de juger avec équité même face à l’horreur absolue.
Une défense lucide face à un verdict attendu
Du côté de la défense, Me Alexandre Valois a reconnu que cette issue était « prévisible ». L’avocat a affirmé ne pas être surpris, tout en saluant le bon déroulement du procès :
« Les motivations de la cour sont claires, la condamnation apparaît sans surprise. Nous nous satisfaisons que l’audience ait pu se tenir sereinement. »
L’avocat précise que sa cliente dispose de dix jours pour faire appel, mais qu’aucune décision n’a encore été prise. Une démarche qui, si elle survenait, ne changerait sans doute pas le poids du verdict : celui d’une société unie autour de la mémoire d’une enfant, et d’une justice rendue en son nom.













