Le lancement du livre « Une affaire très française » par Raphaëlle Bacqué et Samuel Blumenfeld le 3 avril marque un moment poignant dans l’exploration journalistique française.
Les deux plumes du Monde y dissèquent l’affaire Gérard Depardieu, soulevant des questions éthiques et sociétales profondes. Ce récit s’attache à dévoiler les zones d’ombre du célèbre acteur français, accusé par plusieurs femmes d’agressions sexuelles, un sujet qui agite le monde du cinéma et au-delà.
L’ouvrage ne se contente pas de relater des faits ; il explore la complexité des dynamiques de pouvoir dans le milieu artistique. Les allégations contre Depardieu, comparé dans certaines sphères à Harvey Weinstein, incarnent une crise plus large, celle du comportement inapproprié toléré, voire normalisé, dans certaines circonstances.
L’Obs, dans son entretien avec les auteurs, révèle un panorama accablant où l’acteur, malgré son talent indéniable, est décrit comme profitant de son statut pour outrepasser les limites. Cette publication soulève une interrogation cruciale : pourquoi, dans un univers aussi scruté que celui du cinéma, des comportements répréhensibles sont-ils parfois ignorés ou minimisés ?
Le livre suggère une réponse inconfortable, montrant un milieu où la révérence pour le talent peut parfois éclipser la décence élémentaire. En décrivant un Depardieu se muant en « bouffon du roi », sous les rires complaisants de son entourage, les auteurs mettent en lumière une sorte de complicité tacite, alimentant un cycle de transgressions impunies.