Près de deux ans après la disparition tragique du petit Émile, une affaire judiciaire annexe vient rappeler la violence des accusations en ligne. Une femme a été condamnée pour diffamation après avoir publiquement accusé, sans preuve, le grand-père maternel du garçon de crimes qu’il n’avait pas commis.
Alors que les enquêteurs n’ont jamais établi la responsabilité de la famille dans la mort d’Émile Soleil, certains internautes ont continué à propager des rumeurs, notamment contre ses grands-parents. Parmi eux, une femme avait publiquement accusé Philippe Vedovini, le grand-père maternel, d’être lié à la disparition du petit garçon. Sous un pseudonyme, elle prétendait être secrétaire de mairie et affirmait sans preuve qu’il était impliqué dans le drame.
Une condamnation prononcée à Marseille
Le tribunal correctionnel de Marseille a tranché jeudi 11 septembre : la prévenue écope de 2 000 euros d’amende pour diffamation et devra verser des dommages et intérêts au grand-père d’Émile. Elle a été jugée le 3 juin dernier et a reconnu les faits. Le tribunal a aussi ordonné un versement de 500 euros à Philippe Vedovini pour son préjudice moral et 800 euros supplémentaires pour les frais de justice non pris en charge par l’État.
Des accusations aggravées par de fausses identités
Selon BFM, la femme avait également diffusé d’autres calomnies graves : elle soupçonnait faussement Philippe Vedovini d’attouchements sur des patients et de fraude à l’Assurance maladie, en lien avec son activité d’ostéopathe. La gendarmerie, saisie après le dépôt de plainte du grand-père, a réussi à remonter jusqu’à elle grâce à son adresse IP.
Un rappel des dangers des rumeurs en ligne
Cette affaire souligne la violence des campagnes de diffamation sur les réseaux sociaux et leur impact sur des familles déjà éprouvées. Depuis la disparition d’Émile en juillet 2023 et la découverte de ses ossements au printemps 2024, les proches du garçon font face à un flot de soupçons infondés. La condamnation prononcée à Marseille se veut un avertissement : propager de fausses accusations, même sous pseudonyme, expose à des poursuites pénales.