Plus de deux ans après la disparition du petit Émile, l’enquête connaît un nouveau tournant discret mais lourd de sens.

Des investigations récentes menées sur les lieux mêmes du drame relancent les hypothèses, tandis qu’une expertise scientifique capitale vient écarter plusieurs scénarios longtemps envisagés.
Mardi 16 décembre, puis de nouveau ce lundi matin, six enquêteurs de la section de recherches de Marseille se sont rendus au Haut-Vernet, là où le petit Émile a disparu le 8 juillet 2023. En moins de huit jours, ces allers-retours traduisent une phase active et ciblée de l’enquête, destinée à recueillir des éléments matériels destinés à des expertises approfondies.
Un objet volumineux saisi, nature inconnue

Parmi les éléments prélevés figure un objet de taille importante, dont la nature exacte n’a pas été dévoilée. Dans cette cellule d’enquête dédiée à l’affaire Émile, l’objectif reste constant : fermer des pistes, éliminer des hypothèses de travail et réduire le champ des possibles afin d’éclaircir une énigme qui résiste depuis des mois. Contactée, Me Colombani, avocate du grand-père de l’enfant, n’a pas souhaité commenter ces nouvelles investigations.
En novembre dernier, les grands-parents d’Émile, accompagnés de deux de leurs enfants, s’étaient déjà rendus sur place, restant au Haut-Vernet de 9 heures à 16 heures. Interrogé par BFMTV, le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, s’est contenté d’une déclaration mesurée : « L’enquête se poursuit et des investigations sont régulièrement menées ».

Une expertise anthropologique déterminante
Deux ans et demi après le début des investigations, un élément scientifique majeur est venu bouleverser la lecture du dossier. Le rapport anthropologique, rendu début 2025 après l’expertise de la boîte crânienne de l’enfant, met en évidence une lésion située à proximité du zygomatique droit, l’os de la pommette. Une découverte cruciale, révélée par une source proche du dossier.
Cette lésion permet d’exclure plusieurs scénarios longtemps évoqués : ni choc avec un véhicule, ni intervention animale, ni chute accidentelle. L’expert privilégie désormais une seule hypothèse : celle d’un coup volontaire, potentiellement porté à l’aide d’un objet. Une conclusion qui modifie profondément la nature de l’enquête et son orientation judiciaire.










